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 Aux portes de Sipahan...

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Aspar Fendor
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Aspar Fendor


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MessageSujet: Aux portes de Sipahan...   Aux portes de Sipahan... EmptySam 24 Mai - 1:36

Aspar Fendor
Post N° 5

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Aux portes de Sipahan…

La voûte de pierre s’élançait vers un ciel sans nuage. En ce milieu de journée, la foule grouillait encore devant les portes de la forteresse portuaire, endiguée par les Sentinelles de l’Empereur qui contrôlait à vue les entrées et les sorties. A la tombée de la nuit, le Guet exigerait que les portes de la ville soient closes. Alors, l’accès ne serait plus possible que par les guichets, et seuls les piétons pourraient pénétrer la plus grande cité de Sipahan, résidence impériale et carrefour du monde.

Pour la seconde fois de son existence, Aspar Fendor franchit la muraille, entraîné par l’essaim des badauds, bousculé, piétiné, injurié parfois par les plus pressés ou les moins patients. Il leva la tête pour admirer une arche de pierres qui eut autorisé le passage du plus gros des Galions toutes voiles dehors. Un ouvrage de géants. Il admira le travail et le génie de ceux qui avaient érigé ce monument, comme l’audacieux équilibre de ces blocs de granit suspendus dans l’air limpide saturé des relents de guano. Les maçons et les tailleurs de pierres forçaient son respect.

Brinquebalé par la foule, Fendor, plus que les autres, souffrait de sa petite taille. La plupart des lascars ne faisaient pas attention à lui tout bonnement parce qu’ils ne le voyaient pas. Peu s’excusaient de lui avoir écrasé les pieds, ou de l’avoir projeté contre un autre quidam. Mais le pire, c’était les odeurs. Une cacophonie olfactive à vous soulever le cœur. Parfum frelaté d’aisselles mal voire jamais lavées, relents de graisse, de friture et de mauvaise cuisine imprégnant le tissu des vêtements, goussets chargés, pieds suintant dans des godillots séculaires. Le tout mélangé à l’odeur caractéristique d’une ville du bord de mer, riche d’un port de commerce à l’activité florissante : mélange infernal des déjections ruisselant dans les rues et ruelles et des exhalations des jus des poissons trop longtemps restés au soleil. Les villes puaient, plus encore que le plus poisseux des charniers après une bataille. Et ce vacarme ! Toutes ces paroles anodines échangées dans des langues et des dialectes inconnus, les cris des bêtes, les vociférations des charretiers tentant de se frayer un passage dans les rivières d’humanoïdes charriées par les artères les plus larges, les appels des marchands, les disputes, le grondement des forges, le fracas des enclumes, le pas des chevaux et autres montures… Après des lunes passées à guetter le chant du ressac contre une falaise, à traquer le hululement du Grand Duc au crépuscule, Fendor ne savait pas s’il devait plaquer ses mains contre ses oreilles, ou tout simplement, prendre ses jambes à son cou pour échapper à cette tonitruance. Les sens à vif, il en perdait presque la vue, et peinait à se retenir de pâmer.

Le Chasseur s’était donné deux objectifs et pas un de plus.

D’abord, il souhaitait troquer ce vieux sac de toile en putréfaction contre une bonne sacoche de cuir. Il savait que cet achat entamerait sévèrement sa maigre fortune. Mais nul voyageur ne pouvait se passer d’un bon sac, du genre de ceux que l’on porte sur ses épaules. Il avait suffisamment de flèches pour subvenir à ses besoins alimentaires, et les arbres sur le chemin lui en offriraient d’autres si par malheur il perdait celles là. Il n’avait pas suffisamment d’or pour se payer de belles pointes d’acier. Il verrait plus tard. Puissent les Dieux lui épargner de se colleter contre une créature protégée par la moindre cuirasse.

Ensuite, il voulait quitter Amresia. Il faudrait trouver un navire, et monnayer son passage. Cette fois ci, ses moyens le contraindraient à voyager sur un entrepont avec les gueux et le bétail. Et cette idée ne le réjouissait pas le moins du monde.

Dépité, il s’enfonça dans les ruelles de Sipahan à la recherche de l’échoppe d’un bon tanneur.


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