Agrath et Erganum - Un nouveau combat...

Agrath Trak'Nard
Post N° 139

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Agrath et Erganum sortirent de Port-Pergas alors que midi venait de passer. Ils devisaient gaiement, heureux d'être presque remis de leurs blessures et décidés à en finir définitivement avec tout ce qui conernait Zordas. Trucan était le dernier homme à avoir juré fidélité à Zordas, le dernier traître encore en vie et en liberté. Agrath souhaitait voir passer définitivement cette ombre qui avait ôté toute joie aux habitants de la cité durant quelques mois. Il souhaitait également réaffirmer au comte Graulind sa fidélité et sa loyauté indéfectibles, et lui montrer qu'il était quelqu'un de fiable et de loyal, tout en lui faisant comprendre qu'il en attendait de même du Comte et que la récompense se devait d'être à la hauteur des services rendus. Agrath alias Gwauhar Rendhannon, avait de grands projets pour lui-même. Il ne serait plus le petit mercenaire dont on se servait et qu'on jetait lorsque la politique tournait. Il serait un chef. Un grand chef, et tous le craindraient et le respecteraient. Il voulait que tout change. Que les hommes aient de quoi manger à leur faim, qu'aucun jeune homme ne vive ce que lui avait subi, que les parents n'abandonnent pas lesurs enfants et que les chaumières ne soient pas dévastées par les flammes ou la maladie... Il ne le faisait pas pour les autres, mais pour lui. Il haïssait la pauvreté, de voir chaque fois que ses yeux se tournaient, des regards implorants, des souffrances qui le ramenaient à ses jeunes années. Il voulait que tout cela disparaisse, et il espérait y mettre un terme lui-même. Rien ne l'arrêterait. Il n'hésiterait pas à massacrer, à employer les pires bassesses contre ses ennemis, à sacrifier des femmes ou des enfants, si cela lui permettait de réaliser son objectif.

**La fin justifie les moyens**, se dit-il. Mais alors, il regarda ses amis, les hommes qui lui avaient fait confiance, et il songea :
**Serais-je prêt à les tromper, eux ? Serais-je vraiment prêt à tout pur l'emporter, à les sacrifier, à me parjurer et à les laisser crever pour un but supérieur ? Accepterai-je d'immoler mon dernier compagnon d'une époque oubliée, ou ce fidèle chevalier, ou encore cet elfe dissident ou ce pirate repenti ?** A ce moment la, il sur que non. Jamais il ne pourrait se résoudre à abandonner les siens. Trahir et massacrer des innoncents inconnus, il le pourrait. Laisser mourir ses amis, ses prohes, ses alliés, cela, il ne s'y résoudrait jamais...

Agrath releva la tête au son du cri de joie que poussa Elgor : devant eux un sanglier avait traversé en courant, et une flèche lui avait traversé l'oeil. Ils regardèrent le ciel : L'après-midi était arrivé... Ils s'arrêtèrent et festoyèrent gaiement du sanglier nettement dépioté, tandis qu'Elgor roulait la peau dûment nettoyée et la rangeait dans son sac : il l'apporterait sûrement à un tanneur lors de son retour en ville. Après ce repas aussi bienvenu qu'inattendu, ils reprirent la route et ne s'arrêtèrent qu'en fin de journée, alors que le soleil faiblissant commençait à se coucher à l'horizon. Ils étaient désormais proches des terres où se cachait Trucan, et ils partiraient à la chasse dès le lendemain... Ils dressèrent un campement derrière une petite colline, cachés par les broussailles, et Erganum fit un petit feu sans flamme, leur préparant un repas copieux avant qu'ils aillent se coucher. Elgor comme souvent, prit le premier tour de garde...

Post 92

*Que faire à manger ? Faut que je regarde dans mon sac, j'ai toujours plein de poissons à liquider... Deux poissons chat dans un bouillon de légume, ca fera l'affaire.*

Erganum sortit ses casseroles et commença sa petite cuisine dans son coin.Il prit la marmitte et mis de l'eau dedans. Ensuite il éplucha les légumes et jeta le tout dans l'eau. Il mélangea un peu l'eau pour que le bouillon se fasse. Pour les poissons, il les prit et leur enleva la peau avant de les jeter dans le bouillon. L'arome délicat se sentait déjà. Ensuite il sortit un de ses sacs de farines et déposa son contenu dans un plat préalablement pris. Il prit deux fruits et les découpa en très petits morceaux. Il mit tout dans la farine et commença à faire une étrange pate qu'il fit durcir dans sur un bon feu bien brûlant. Tout était en train de cuire quand Erganum s'adressa à Agrath.

- Tu sais quand j'y pense, on est pas des vrais mercenaires mais juste des couillons au service du comte de Port-Pegas. En plus après Zordas on chasse son seigneur et il est encore plus nul que Zordass. J'ai vu aussi que Sryam, une cité de l'autre continent, était envallie et que sûrement il y a du boulot pour nous là-bas. C'est peut être dangereux mais à penser je crois. J'ai aussi un mauvais présentiment pour Gahn et Elvilia, comment allons nous nous retrouver sans avoir laisser de message pour eux ? Sinon tu auras sûrement vu ma nouvelle recrue, Belavir. Un archer qui a servi à Hautesylve. Je me suis aussi payé une nouvelle tenue en cuir pour être plus à l'aise qu'avec l'autre en tissu.

Les casseroles commençaient à bouillir et Erganum se rua dessus, il déposa le bouillon dans des bols et en donna à Agrath. Pour la genre de mixture aux fruits, elle commençait à durcir et sentait déjà le bon fruit coulant.

- C'est Trucan le mec qu'on doit chasser ? T'imagines ça aurait pu être moi si j'étais resté dans le camp de Zordass, j'aurai été un couillon coincé dans un bois en attendant ma capture. Sinon j'aimerai bien testé Belavir et mon nouveau Katana sur ses petits hommes.
- J'en tuerai plus que toi, pirate d'eau douce ! Lança Belavir d'un ton narguant
- On verra, moi je parie le contraire, en tout cas ce dont je suis sûr c'est qu'on en tuera !

Erganum ensuite prit le genre de gâteau dur qui avait eu tout le temps de cuire et le badigonna de confiture. Ensuite il le coupa en deux et en donna un bout à Agrath.

- Tien, c'est un essai. Dire qu'avant on se tappait dessus et que maintenant on est ensemble à chasser le gibier, n'est ce donc pas merveilleux ? Ahaha. Quand j'y pense, faudrait peut-être commencer à fouiller le bois non ?

Hrp : M'enlever Deux poissons chats, 3 légumes, 2 fruits, un sac de farine, un bocal d'eau, un pot de confiture.
[S : Fait, nourriture enlevée et un bocal vide ajouté.]

Agrath Trak'Nard
Post N° 140

Elgor vint réveiller la troupe qui s'était couchée pour quelques heures après le délicieux repas que leur avait préparé Erganum. La lune était claire cette nuit-la, presque pleine, et ils avaient décidé d'attaquer de nuit pour mieux surprendre leurs ennemis. Les hommes de garde auraient sûrement des torches pour s'éclairer et éclairer les environs, et on laissait rarement le feu éteint en pleine nuit, à cause des bêtes sauvages. Ils se dirent qu'en attaquant furtivement de nuit, ils auraient plus de chances de surprendre leurs ennemis et de s'en tirer à bon compte. C'est ainsi qu'ils se levèrent au milieu de la nuit, rangèrent leur équipement, puis mirent le tout sur le dos de l'âne qu'ils menèrent par la bride. L'animal, bien dressé, se laissa faire et se fit silencieux comme une ombre.

Ils cheminèrent parmi les arbres, séparés de quelques mètres, silencieux autant que le leur permettait l'obscurité et recherchant des traces susceptibles d'avoir été causées par une troupe. Ils fouillèrent le petit bois, sans rien trouver. Trucan devait se terrer ailleurs, un peu plus loin dans une autre fûtaie. Aussi ils restèrent dans le bois, tandis que les deux elfes, plus silencieux et plus habitués à la traque, partaient en éclaireurs. Ils avaient eu pour consignes d'être prudents, et de ne pas se risquer plus que nécessaire. Il fallait localiser l'ennemi, pas le contraire...

Ils attendirent patiemment, tandis que les deux elfes battaient la campagne. Ils savaient que Trucan devait se terrer quelque part non loin, mais un gros point sur une carte recelait finalement plus de territoire qu'on n'en peut décemment parcourir en une journée. La traque pourrait être longue, s'ils n'avaient pas de chance... Finalement, au bout de deux heures, les deux elfes revinrent, légèrement essoufflés. Ils avaient parcouru beaucoup de territoire, s'étaient séparés puis retrouvés sur le chemin du retour. Elgor s'avança, et fit son rapport à la troupe...

[Gentils MDJs, merci de dire ce qu'a trouvé Elgor, s'il a trouvé quelque chose. Sachant qu'il privilégie la discrétion à la fiabilité de l'information (donc infos pas forcément super précises), et sachant que la zone à explorer est assez importante ]
[S : Il n'a vu personne, mais il a remarqué des traces de pas assez récentes. Elles se dirigent dans la direction opposée à celle que les elfes ont pris pour revenir. D'après ce qu'il a vu, il y avait au moins 6 personnes et eles sont passées il y a un jour ou deux.]

Agrath Trak'Nard
Post N° 141

Les elfes revinrent au campement et firent leur rapport : Des hommes, 6 au moins, avaient fait route voila un ou deux jours vers le Nord. Ils ne devaient pas être très loin, au vu de la vitesse, mais il fallait à tout prix les rattrapper. Rapidement, le groupe prit ses armes et se leva. Ils chargèrent l'âne, pour s'alléger eux-mêmes, et partirent d'un pas léger et déterminé dans les profondeurs de la forêt.

Rapidement, ils retrouvèrent les traces, et se mirent à les remonter. Ils allaient à une bonne vitesse, suivant les brindilles brisées, les traces de pas imprimées dans la boue, tous les petits indices laissés par leur gibier et que les elfes, excellents pisteurs, relevaient pour remonter la trace. La fin de la nuit, puis la matinée passèrent ainsi, et ils arrivèrent un peu avant midi devant un feu éteint, et des traces évidentes de campement. Ils retournèrent les braises : bien que froides, elles étaient récentes. Ils n'avaient plus qu'une demi-journée de retard sur leurs ennemis, qui heureusement ne semblaient pas avoir Nethfer aux trousses... Ils hésitèrent, et décidèrent finalement de ne pas s'arrêter pour manger. Ils finirent la viande du sanglier, burent un coup, et repartirent quelques minutes après pour s'élancer à la poursuite de leurs proies.

Ils repartirent, toujours marchant, mais dûrent s'arrêter durant la soirée afin de bivouaquer et de manger. Ils décidèrent d'un commun accord de se passer de feu. Le repas en serait triste, surtout qu'ils avaient peu de provisions, mais il devenait trop dangereux d'émettre de la lumière, car Trucan et ses hommes pouvaient être trop près. Peut-être que seulement une lieue ou deux les séparaient d'eux ! Ils mâchonnèrent donc leur viande séchée, croquant dans leur pomme et mangeant leur tranche de pain avec leur bout de fromage. Ils remplirent également leurs gourdes au ruisseau proche. Ils établirent un roulement très strict dans les rondes de nuit ce soir-la : deux d'entre eux resteraient éveillés en permanence pour protéger le groupe d'un éventuel guet-apens. Aldus et Nissias prirent le premier tour de garde...

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Le lendemain, Agrath et Erganum, qui avaient pris le premier tour de garde, secouèrent leurs collègues. Le jour était encore faible, car ils devaient se lever tôt pour la "chasse", ainsi qu'ils appelaient la poursuite de leurs cibles. Ils partirent donc, Elgor les devançant de quelques centaines de mètres, afin de pouvoir les prévenir si l'ennemi était tout proche. Ils marchèrent ainsi durant une partie de la matinée. Ils commençaient à souffrir de la marche forcée et des nuits trop courtes, quand Elgor revint vers eux à pas légers et rapides, leur faisant signe de ne pas faire de bruit. Il avait retrouvé leurs proies...

Ils sont juste devant nous. Ils marchent sans se presser. Ils sont nombreux, plus ou moins ce qui était prévu : 9 ou 10 ennemis. Nous ne sommes que 6. Ca va être délicat... Il faut les avoir par surprise, je pense.

Agrath chuchota : Oui, tu as raison. Attendons qu'ils mangent, voire même qu'ils dorment. Ils ne sont vraiment pas pressés. Ils doivent vouloir s'éloigner de Port-Pergas, mais ne doivent pas soupçonner qu'ils sont déja poursuivis. Ils se dirigent vers Vieilletombe, c'est bizarre. A mon avis, ils ont dû conclure un accord avec Halfgar, ce porc aime aider ceux qui desservent Graulind. Je propose de les surveiller, de les encercler, discrètement. Et d'attendre que certains s'éloignent, faisons-les disparaître un à un si l'on peut, plus nous les diviserons, moins nous prendrons de risques.

Ils se mirent donc d'accord. Ils se reposèrent quelques temps, sûrs que leurs ennemis ne leur échapperaient pas, au rythme tranquille où ils allaient. Ils repartirent après avoir mâchonné un bout de saucisson et bû à leurs gourdes. Ils se dispersèrent de part et d'autre du chemin, prêts à tut, faisant le moins de bruit possible et restant à l'écart encore, pour ne pas alerter leurs ennemis. Elgor restait devant, prêt à donner des informations si Trucan et ses hommes décidaient de faire halte. Agrath attendait avec impatience le moment où ils s'arrêteraient pour déjeuner...

Enfin, Elgor vint leur faire signe que l'ennemi avait stoppé sa route et allait commencer à dresser le camp pour manger. Rapidement, Agrath, Erganum et son collègue elfe se portèrent d'un côté du chemin forestier, à quelque distance néanmoins de l'ennemi, tandis qu'Aldus, Nissias et Elgor faisaient de même de l'autre côté. Ils se dissimulèrent sans bruit au milieu des fourrés, couverts par le tapage que faisaient les hommes de Trucan. Ils étaient parés. Il n'y avait plus qu'à attendre que des hommes s'éloignent pour satisfaire des besoins naturels, ou encore pour ramasser du bois pour le feu. Ils les cueilleraient d'une flèche ou d'une attaque svelte et rapide...

[Enlever à Erganum Beau morceau de viande (salé) x 4, baguette x 2, fruit x 7, saucisson x 1, tome x1 pour le repas ; merci !]
[S : Nourriture retirée.]

Post 93

Agrath et Erganum, une fois le signal donné, foncèrent dans les bois pour observer discretement ce que les six guerriers fesaient là et pourquoi. L'âne était dans le groupe D'Aldus, Elgor et Nissias, l'autre groupe était alors Belavir, Agrath et Erganum. Les deux groupes avancèrent chacun d'un côté pour tenter une approche rapide et ensuite un ressèrement sur le groupe principal. La phase la plus longue était d'attendre que les hommes du groupe finissent leur discutions et que quelques-uns et qu'on puisse les prendre un à un. Les hommes avaient l'air plutôt énervé mais les dires n'étaient pas très audible là où se trouvaient Agrath et le pirate. Les hommes se criaient dessus, à force un d'eux parti faire sa petite comission. Le premier serait lui, Agrath et Erganum se regardèrent avec la même idée en tête. Agrath resterait en arrière pour charger au cas où et Erganum et Belavir irait discrètement le tuer et cacher son corp.

Belavir sortit discrètement son arc et Erganum monta dans l'arbre silencieusement, ensuite les deux guerriers avancèrent on ne peut plus discrètement vers le lancier en train de vider sa vessie. Erganum sauta directement de l'arbre et sortit son katana en tranchant la cuisse de l'homme, celui-ci voulu pousser un cri mais Erganum mit directement et agilement sur la bouche du malheureux, Erganum le posta vers Belavir qui décocha une flêche en plein torse, l'homme s'écroula inerte et était décédé. Erganum lui trancha la tête d'un geste agile et le mit dans un buisson. Il donna la tête du brigand à Agrath. De l'autre côté, Aldus et Elgor avaient réussi à tuer un autre lancier qui fesaient sa ronde en grommelant, Aldus lui trancha le torse et Elgor le finit admirablement bien.

- Désolé pour la tête Agrath, mais si je la mets de la viande... Je ne sais pas ce qu'on arrivera encore à manger !

Deux hommes commencèrent à se demander pourquoi l'homme n'était pas encore revenu, pisser ne demandait pas encore autant de temps ! Les deux épéistes s'avancèrent dans le bois, tout le monde se cacha du côté Agrath. Les deux hommes tremblottaient comme des petites filles. Un crispement de feuilles les firent sursauté et commencèrent à essayer de partir. Dans leur fuite, ils furent pris en tenaille par les trois guerriers qui sortèrent de leur cachète. Un des hommes fonça droit sur Erganum qui d'un rapide coup de katana, trancha son habit. L'homme essaya maladroitement de transpercer Erganum mais il fut aussi surpris quand son bras tomba à terre sans qu'il s'en rende compte. L'homme tomba à terre en criant comme une fille, Belavir lui mit son pied sur le torse et lui dit une seule chose avant de lui trancher la gorge.

- Si t'es pas capable d'attaquer, soit capable de mourrir, c'est pas dur.

Agrath avait finit son combat contre l'homme, tout le monde trancha la tête des assaillants et les donna à Agrath, avec l'accord d'Agrath, tout le monde sortit des bois et fonça sur les deux derniers hommes comme des barbares.

Hrp : Ajouter 3 Tete de bandits à Agrath, je te laisse décrire ton combat contre l'épéiste et le combat contre les deux derniers hommes (6 - 4 = 2 )
[LL : je m'en charge]
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Agrath Trak’Nard
Post N° 142

Agrath regarda ses compagnons se charger proprement des ennemis qui s’écartaient du groupe pour se diriger dans la forêt. Le premier de leur côté fut tué proprement et sans bruit. Mais deux hommes, intrigués par ne pas le voir revenir, entrèrent dans les bois peu de temps après. Ils furent aussitôt attaqués par Agrath, Erganum et Belavir. Tandis que ses compères se chargeaient d’un hallebardier apparemment terrifié, Agrath fit face à un homme armé d’une masse qui tenta de lui donner un coup maladroit de son arme. L’homme visiblement était un soudard plus qu’un vrai soldat. Il avait peur, il se battait mal, en hurlant, comme un ivrogne de taverne. Agrath fit un pas de côté, feinta sur la droite, puis décocha un rude coup de sa masse sur l’homme qui parvint à dévier l'arme de son gourdin. La hache d’Agrath lui rentra dans le flanc, et l’homme s’avachit au sol, glissant sur la lame souillée de son sang. Agrath récupéra les têtes, tandis que les cris semblaient avoir éveillé le reste du campement…

Le bruit du combat avait fait se lever et s’armer en hâte les six rescapés. Le chef, Trucan, reconnaissable à ses habits de meilleure qualité et à sa prestance, hurla aux six autres de se battre jusqu’à la mort. Agrath sourit : ils étaient tout sauf organisés ! Voila ce qu’était le dernier soutien de Zordas. Il n’était vraiment pas à la hauteur : un vrai amateur. Agrath s’avança près de la clairière, analysant rapidement la situation : Zordas, armé d’un sabre, était protégé par un guerrier qui semblait assez redoutable, équipé d’une protection en cuir renforcé et d’une bonne épée. Le reste des hommes, un archer, deux épéistes et un piquier, ne semblait pas très expérimenté. La victoire ne semblait pas faire de doute…

Agrath hurla : En avant ! Mais n’oubliez pas : il nous faut leur chef vivant ! Il se protégea derrière un arbre tandis qu’une flèche se fichait dans le tronc. Descendez-moi cet archer ! Belavir, loin dans les broussailles, tira un trait imprécis qui rate la cible de quelques centimètres. Mais Nissias, Aldus et Elgor étaient sortis des frondaisons. L’archer visa, tira : la flèche partit et se ficha dans le torse de son ennemi, qui s’effondra dans un dernier râle. A ce moment, Agrath, Erganum et Belavir surgirent des frondaisons et s’élancèrent en avant. Agrath s’élança contre le garde du corps de Trucan, tandis que Nissias s’élançait vers Trucan mais était intercepté par le lancier. Aldus se jeta alors sur Trucan, l’obligeant à reculer ; Erganum, en mauvaise posture, dut affronter deux épéistes un court instant, avant que Belavir entre dans la mêlée. Elgor, sautillant autour des cibles, tentait de trouver une ouverture…

Agrath s’attaqua à l’homme qui était apparemment expérimenté. Il feinta, puis se fendit d’un coup d’estoc de sa masse, visant le ventre, que l’homme para d’un revers de lame avant de contre-attaquer. Le coup, mal ajusté, fut évité par Agrath. Le mercenaire tourna autour de son adversaire : il devait trouver la parade. Il hurla : T’Cass’Tête ! Et son arme, partant du bas vers le haut, heurta celle de son adversaire qui tenta de parer. Mais le coup d’une grande puissance, rejeta haut en arrière le bras armé de son ennemi. Effectuée à deux mains, la technique aurait arraché l’arme des mains de l’homme. D’une seule main, elle permit quand même à Agrath de se fendre pour ficher un coup de masse dans le ventre de l’homme. Son corset atténua le coup, mais l’homme émit un gargouillis, le souffle coupé par le coup. L’homme n’abandonna pas. Il se recula, tenta un coup transversal du tranchant de la lame ; mais affaibli, il ne faisait plus le poids face à Agrath qui était meilleur bretteur. Agrath se concentra, plissant les yeux. Il profita de ce que son ennemi reculait pour remettre sa masse au fourreau, prenant en même temps son briquet, qu’il tenait toujours prêt, dans sa poche. L’homme voulut en profiter pour attaquer. Grand mal lui en prit : d’un rapide mouvement de manche, le mercenaire lança sur l’ennemi une fiole d’huile de feu qui explosa, brûlant les sourcils du garde de Trucan. Les blessures étaient minimes, mais l’homme, surpris, ne vit pas venir le coup de hache qui lui brisa l’omoplate. Il hurla de douleur, lâchant son arme et tombant à genoux. Agrath l’acheva en lui fendant le crâne.

Pendant ce temps, Nissias luttait contre le piquier, qui le maintenait à distance avec son arme, ne voyant que faire d’autre contre le puissant guerrier nordique. Grand mal lui en prit : cela laissa toute latitude à Elgor pour ajuster son tir : la flèche partit et s’enfonça dans l’épaule de l’homme, qui en lâcha sa lance, et en perdit sa tête, proprement tranchée par son adversaire. Le combat n’était pas terminé pour autant. Aldus, devant la nécessité de ne pas blesser son adversaire, reculait sous les coups de Trucan qui était, il fallait le reconnaître, un combattant aguerri. Erganum quant à lui s’en était tiré ; un coup précis en pleine poitrine avait stoppé net son adversaire, qui s’était écroulé. Il avait alors surpris par derrière l’épéiste qui s’en prenait à Belavir, lui enfonçant sa lame entre deux vertèbres.

Agrath ne resta pas inactif une fois son ennemi occis. Il voyait bien que Aldus ne parviendrait pas à mettre son ennemi hors d’état de nuire, du moins sans le tuer. Il cherchait une solution, sans la trouver quant soudain il sentit à nouveau l’étrange sensation qu’il avait éprouvée après que Zordas ait lancé sur lui sa magie maléfique. Il sentit une part de lui migrer, se déplacer, et tout d’un coup il se vit à côté de lui. Un second Agrath ! D’abord éberlué, il se dit qu’il fallait profiter de l’occasion. Il fit signe à Agrath bis, à moins que ce ne soit Agrath bis qui ne lui montre Trucan. L’un d’eux se jeta sur lui, pour le distraire et le détourner d’Aldus. Tandis que l’homme parait avec vigueur l’assaut du premier, tout en surveillant Aldus du regard, son jumeau passa par derrière et décocha un coup précis de sa masse, pas trop fort, sur la nuque de l’infortuné. Trucan chancela, assommé, et s’abattit au sol.

Hahahahaha ! Celui-la tu l’as pas vu venir ! Les deux Agrath s’approchèrent l’un de l’autre, curieux. J’espère que ça va pas durer, dit le premier. C’est bien pratique, c’est vrai, mais je tiens à ce qu’il n’y ait qu’un seul Agrath. Tout à fait d’accord avec toi, dit le second. C’est moi le vrai Agrath, et j’espère bien que tu vas disparaître, je ne tiens pas à partager mes biens avec toi ! Tandis que les deux se chamaillaient, le premier Agrath disparut en fumée… Mouahahaha ! Bien fait ! Je t’avais bien dit que c’était moi le vrai Agrath ! Hem… Heu…

Aldus, Elgor et les autres le regardaient d’un air ébahi… Vraiment un gamin, soupira Nissias. Vous êtes tous les mêmes, vous les humains, tellement… Basiques, rajouta Elgor. Bon, voyons ce que nous ont laissé ces charmants cadavres.

Agrath et ses hommes fouillèrent le modeste campement de leurs victimes. Ils rassemblèrent le tout en tas, ligotèrent bien serré Trucan, encore inconscient, en faisant un saucisson vivant pour ne pas prendre de risques. Agrath s’approcha avec erganum d’une petite cassette, fermée à clé. Ils voulurent l’ouvrir, quand ils s’aperçurent qu’ils n’avaient trouvé la clé nulle part dans le campement… En maugréant, ils durent détacher Trucan, le fouiller, trouvant divers objets, dont sa clé attachée à une cordelette autour de son cou. Ils le rattachèrent aussi serré qu’avant, avant de retourner au coffret qu’ils ouvrirent. A l’intérieur se trouvaient plusieurs lettres et documents à l’aspect tant secret qu’officiel. Peut-être sauraient-ils enfin ce que manigançaient Zordas et ses alliés au moment où la Garde Rouge avait interrompu leurs plans. Enfin ils connaîtraient les plans secrets de cette rébellion, et leurs éventuels alliés en Roc-Rétif ! Trucan les avait lues, en dénotaient le cachet brisé. Agrath saisit les lettres, Erganum par-dessus son épaule, et ils se mirent à les lire…

[HRP : merci de me dire ce que recèlent les documents trouvés ; est-il fait mention des plans secrets de Zordas avant qu’on n’interrompe leurs plans ? Y est-il fait mention de quoi que ce soit d’intéressant ? D’éventuelle complicité de Roc-Rétif ? A vous MDJs, soyez originaux ^^]
[HRP : M'enlever une fiole d'huile de feu ; nous dire ce qu’on trouve sur Trucan (nv 4), son garde du corps (chevalier nv 3), ses 8 hommes dont 5 nv 1 et 3 nv 2) ]
[HRP : pour nous faire gagner du temps j’ai fait le rp Erga ]

Agrath Trak’Nard
Post N° 143

Agrath et Erganum se regardèrent un instant : les documents intéresseraient le Comte. Ils n’auraient probablement plus de soucis avec Zordas ; c’était bel et bien fini. Mais une nouvelle menace planait désormais sur Port-Pertgas : une éventuelle complicité de Roc-Rétif, l’éternel rival. Le roi Halfgar voulait-il reprendre la guerre ? Mais ils seraient à temps d’analyser cette situation plus tard. Du moins, Graulind le ferait... La Garde Rouge aurait bien son épingle à tirer de cela, tout ce qui pouvait nuire à Roc-Rétif les arrangeant au plus haut point. Agrath chassa ces idées un rien trop machiavéliques de sa tête, et fit le tour des corps pour trancher les têtes et les fourrer dans un vieux sac de jute qui traînait sur Rodolphe. Il attacha le tout sur l’âne et s’attela avec Erganum à ramasser tout ce qui pouvait être utile au groupe. Le pirate récupéra les denrées alimentaires, vu qu’il était le cuisinier du clan. Agrath lui laissa aussi la canne à pêche, il en avait déjà une dans son paquetage. Il prit les jambières renforcées du chevalier, tandis que Erganum récupérait le torse, qui restait de grande valeur malgré le coup de hache qui avait traversé une épaule. Ils se choisirent chacun une arme, la meilleure du lot plutôt médiocre de leurs ennemis morts : une épée pour Agrath et un arc pour Erganum. Puis ils attelèrent le reste sur Rodolphe ; ils tentèrent d’en prendre le maximum, mais ils ne purent prendre que 4 armes de plus, la bête étant déjà chargée de leurs affaires. Le reste fut partagé entre Nissias, Aldus, Elgor et Belavir, qui revendraient pour leur propre compte les armes récupérées. Suite à cela, Agrath rangea soigneusement le petit coffret contenant les deux lettres dans sons sac. Ils étaient prêts à partir, et le firent, sans regarder en arrière. Ils étaient contents, et pressés de rentrer pour boire une bonne bière et souffler un peu. Agrath était fier de ses gars : ils avaient combattu avec bravoure, et une fois n’étant pas coutume, personne n’était blessé. Leurs faits de guerre commençaient à être connus, e la Garde Rouge sortait peu à peu de l’anonymat...

Ils se mirent en marche alors que la matinée tirait à sa fin, trainant un Trucan démoralisé (à qui ils avaient libéré les jambes mais tenaient par une corde comme un chien en laisse), pour mettre un peu de distance entre les cadavres et eux. Ils s’arrêtèrent une heure après, car ils étaient épuisés par des nuits bien trop courtes et un combat qui avait monopolisé leur énergie. Ils firent un feu, et Erganum leur prépara un repas réparateur. Ils dormirent une ou deux heures avant de reprendre le chemin vers le Sud. Ils retrouvèrent un vieux chemin en partie couvert d’herbes folles, et ils purent ainsi marcher à allure respectable sans trop se fatiguer. Le soir tombant les trouva à mi-chemin. Un ou deux lapin servirent au dîner, abattus par les elfes au regard perçant. La troupe s’endormit paisiblement, Elgor veillant, comme souvent, à leur sommeil à tous, et surveillant un Trucan saucissonné de pied en cap...

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[HRP : Ajouter à Erganum 3 fruits, 3 légumes (le reste a été mangé), 1 bonne canne à pêche, 10 hameçons, 1 arc bien équilibré, 1 torse en cuir renforcé]
[Ajouter à Agrath 1 jambière en cuir renforcé, 1 épée en acier trempé, 7 têtes de brigand (pour que ça fasse 10 en tout) ]
[Ajouter à Agrath (cf l’âne) 1 lance bien forgée, 1 épée bien forgée, 2 épée médiocre]
[S : Fait]