[Congrégation de Neis + Gahn] Une nuit à l'auberge

Post n°281
<Gahn>

Le retour éclair de Leelou surpris Gahn et Fulrim qui ne s'attendaient pas à la voir revenir si vite. Sa destination demeurait inconnue, même s'ils l'apperçurent descendre dans une sorte de sous bassement. Lorsqu'elle disparue, ce fut au tour de Malphas de descendre, à croire qu'ils s'étaient coordonnés. Fulrim défiait encore du regard l'elfe-archer accompagnant Erganum, faisant jusqu'à craquer les os de sa main avant un regard féroce. Gahn voulu s'interposer, mais Malphas ouvrit la bouche pour parler en nain avant que le besoin s'en soit fait sentir.

Il lâcha rapidement que les informations sur le Cornu serraient trouvables au temple de Neïs dans le quartier noble. Croyant mais peu pratiquant, Gahn n'y avait jamais mis les pieds. Mais une lueur de hargne comme Gahn n'en avait pas connu depuis qu'il pourchassait Amon s'éveilla dans son oeil. Fulrim le remarqua et détourna son attention de cette chiffe molle d'elfe et il courrut à l'étage, prenant d'un coup leur baluchon de voyage et les quelques affaires trainant ça et là.

Pendant ce court aller-retour, Malphas s'était présenté à Elvilia et à la troupe d'Erganum, sous le regard interloqués de ces derniers. De son côté Gahn s'assis sur son tabouret, un peu désorienté par le dilemne qui s'offrait à lui. Peu de temps après avoir retrouvés ses compagnons de la Garde Rouge, une occasion lui était donné de retrouver ce démon pourchasser par les Surveillants et les paladins. Il releva ses yeux, résollument changés depuis son départ un an auparavant des Monts du Nord. Nhev et lui devait accomplir ce pourquoi des nains étaient morts dans le passé : la poursuite des idéaux de liberté de son Ordre. La Garde ne quitterait pas Sryam avant quelques temps s'il en croyait l'allure d'Erganum. Agrath et les autres devrait se passer encore un peu de lui, jusqu'à ce que la vie de cette bête immonde se soit arrêtée.

-Erganum, je dois partir. Toi et Elvilia, prévenez Agrath de ma présence sur Djel'Fa. Je ne quitterais pas le continent et je reviendrais ici même. Je ne peux pas t'expliquer plus...

Gahn coupa sa phrase et commença à marcher vers la sortie, suivi de près par un Fulrim toujours aussi réticent à l'idée de combattre aux côtés d'un elfe. Il suivit donc son compagnon et ami à la recherche d'un démon majeur de bon coeur. Le Surveillant lança en nain dans la salle à l'attention de Malphas qui s'était assis dans un coin :

-Je vais voir ce que je peux trouver dans ce temple. Rejoignez-y moi si vous désirez me faire part d'autre chose... Merci paladin...

Ainsi s'en fut le guerrier suivi par son ami. L'embrasure de la porte se referma, la flamme du soleil éteinte alors que la porte se refermait dans un claquement sourd et profond...

Action suivante au temple de Neïs, dans le quartier Noble

[A l'attention de la Garde Rouge, je part donc à la recherche d'un démon que je ne pourrais peut-être pas vaincre seul. Il vous appartient de me suivre ou non. Un peu égoïstement, je prend le large afin de pouvoir continuer à poster, j'espère ne causer de tord à personne !]

[Post précédent dans : Djel'fa, Sryam, L'auberge du pendu, "Le gîte et le couvert."]

[Post n°71]
Glorac

Le barde était descendu en fin de matinée. Il avait récupéré de son voyage, les griffures de son dos ne le démangeaient plus, les plaies laissées par les gobelins étaient totalement guéries. Enfin, sauf celles qui s'étaient rouvertes, et qui laisseraient sans doute deux légères cicatrices.
Il y avait un peu de monde dans l'auberge, mais le trouvère n'en avait cure. Il se dirigea, sans un regard pour la salle, vers le bar. Son esprit était encore brumeux de sa nuit. Il avait rêvé suivre un papillon, puis être un papillon, puis il ne savait plus. Des couleurs et des sons. Il entendait encore les harmoniques douces de ses rêves, il lui faudrait un peu de temps pour être parfaitement réveillé.

- 'jour m'sieur, dit l'aubergiste, une lueur égrillarde dans le regard.
- 'lut. Premier commentaire stupide, j'm'énerve. Et j'voudrai un thé brûlant.
- Je vous sers ça de suite.

Derrière le bar, le tavernier grommelait. L'autre avait apparemment anticipé des remarques pas très finaudes, ce qui frustrait le tenancier.

- Dites, z'auriez pas croisé une danseuse tsigane dans l'coin ?
- Si, elle s'est faite remarquer à la cour.
- Et où j'peux la trouver ?
- Ben... par là, dit le barman, baissant les yeux. Vous pourrez pas la louper si vous la croisez.

Le barde fut surpris de la réaction de son vis-à-vis, qui ne l'incita pas à insister, même en ponctuant de piécettes ses questions. Il paya son thé et resta accoudé au comptoir, pensif, pour le boire. Il resterai là un petit moment, laissant traîner ses oreilles en quête d'informations.

Et puis, il était arrivé à destination, autant savourer cette petite victoire. Il ne savait pas pourquoi, mais il se doutait que lier la tsigane à sa cause ne serait pas vraiment chose aisée.

[HRP : merci de me retirer 1po pour le thé ]
[ Eliz : Fait ]

Post n°19
<[Malphas Harasus]>

[Action précédente dans les quartiers marchands de Syram, cf Un Paladin dans la rue.]


Malphas rentra dans l'auberge. Cette fois-ci, un barbe avait rejoint l'auberge. Quelques bourgeois sirotaient du vin syramite coupé d'eau, un homme déjeunait tranquille tandis qu'un groupe d'ivrognes enchaînaient les bières. Il y avait toujours l'elfe druidesse, le guerrier et ses hommes, mais plus Gahn.
"Alors, vous me donnez une autre bière ?" demanda un des ivrognes.
"Dès que vous aurez payer !" rétorqua l'aubergiste.
"Ben l'aut' tête d'cul, là-bas, doit être riche !" répondit t-il à son tour à l'aubergiste, lui désignant Malphas.
Les trois bourgeois, des marchands, qui discutaient affaire, se turent. Quant à l'autre qui mangeait, il arrêta pour regarder silencieusement l'ivrogne. L'atmosphère devint lourde, et le Paladin s'avança pour dire :
"Dis donc monsieur, cette affirmation me semble un peu arrêtée. De plus, votre état ne vous le permet pas."
"Dis donc l'nobl', tu m'cherches ?"
"Paladin, Paladin."
Les cinq ivrognes rirent grassement, et celui qui semblait être leur chef -et qui avait insulte le clerc-, se leva pour faire face à Malphas. Plus grand et plus musclé que son adversaire, l'homme fit craquer ses doigts.
"Paladin ou pas, j'vais t'éclater ta gueule de rat, connard."
"Non, Malphas, mais toutefois, enchanté de vous connaître !"
Les ivrognes rigolèrent doucement et parièrent sur le résultat de la baston. Le grand ivrogne les fit taire et dit :
"Toi, j'vais t'cogner jusqu'à c'que tu crève !"

Le gros lourdaud s'élança avec rage, et astucieusement Malphas s'écarta. Et c'est alors qu'il se mit à prier, implorant Neis de l'aider. Le but était double : leurrer son adversaire et invoquer un coureur de Neis.
A nouveau, l'homme chargea, et cette fois-ci, il dégaina son épée. Le combat serait sanglant. L'invocation du coureur fut réussie, et apparu justement entre les jambes du lourdaud.
* Neis, tu as une bonté infinie ! *
Le coureur de Neis subjugua par sa présence toute les personnes présentes. Beaucoup se demandaient pourquoi l'homme était si suicidaire face à un clerc de Neis. L'action de l'animal sacré fut tout simplement de tirer le pantalon de l'homme, ainsi qu'après, son méfait accompli, de mordre les fesses de l'ivrogne.
"AIIIIE !"
Le combat tournait au ridicule pour le poivrot, et il fallait dire, certains ricanaient, comme l'aubergiste. Le coureur de Neis courut à toute jambe vers la table d'Elvilia, où il grimpa et tira la langue à l'homme ridicule. Après ceci, le coureur de Neis disparut en faisant une révérence à Erganum, l'archer elfe, l'invocateur de Hautesylve et Elvilia.
"Tu vas voir ta tronche après ça sale Paladin !" fit-il, remontant son pantalon, puis s'élançant à nouveau pour charger Malphas. Ce dernier, conscient de l'attaque, prit une chaise et, grimpant sur la table la plus proche, se servit de la chaise pour fracasser la tête de l'homme, qui s'écroula par terre.

L'aubergiste rit à pleins poumons tandis que les autres ricanaient. Malphas dégaina son épée et prit par la tête l'homme. L'ivrogne était couché sur le ventre, et était donc pas sa position actuelle, à genoux.
"Dis pardon à l'aubergiste. Dis pardon à la tête de cul, comme tu l'appelle. Dis pardon à Neis pour ton attaque envers moi. Et dis pardon à la race humaine."
L'homme était en pleurs, et quand Malphas eut fini son énoncé, il se mit à dire pardon à tous, Malphas, l'aubergiste, Neis et à la race humaine. Malphas le lâcha, pour prendre l'épée de l'ivrogne en pleurs.
"Tenez aubergiste, cela vous permettra de récupérer votre chaise et vos bières."
Le groupe d'ivrognes se leva, pour reprendre leur chef qui pleurait.
Humiliation. Voila ce qu'avait Malphas, une bassesse que même l'assassinat dans le dos n'aurait égalé.
"Bien, mes affaires ont étaient réglés. Je souhaiterais discuter avec vous. D'ailleurs, quels sont vos noms ?" dit Malphas, s'approchant de la table de la druidesse elfique.



[Et vala Erg, premier contact ]

Le barde avait été amusé par la légère altercation. Surtout la façon dont le poivrot avait été obligé de demander pardon au monde entier. Demander pardon d'exister. Ce genre d'humiliations moralisatrices étaient relativement peu courantes, le vainqueur devait avoir de bonnes raisons de se sentir si sur de lui. Et le terme de paladin évoquait invariablement pour le barde une sorte de vision du monde enfermée dans un carcan de principes rigides. Il se méfierait donc de celui qui s'était vu affublé de se titre.

Il y avait du monde dans la salle. La petite dispute en avait amusé plus d'un, mais le calme était vite retombé. Trop vite au goût du troubadour.


* Egayons un peu l'ambiance. Pis, c'est p't'être l'occase de remplir un peu mes poches, j'aurai bientôt plus un sou vaillant en poche. *


Glorac prit la flûte de roseau glissée à sa ceinture et s'adossa au bar d'un air à la fois décontracté et inspiré. Il laissa vagabonder son esprit quelques secondes, avant de lancer une exclamation.

- Eh bien, m'sieurs dames, v'la d'quoi vous divertir un peu. Daignez apprécier cet air, j'veux voir des sourires naître sur ces visages trop sérieux ! *

Son pied se mit à battre un tempo assez rapide, guidant l'air d'une gigue enjouée.

Post Soixante Dix-Huitième
Leelou Lovara

Leelou glissa la bourse du noble dans sa tunique sans prendre le temps de vérifier son contenu. Ce serait de la folie de le faire maintenant. Elle remercia le noble lorsque ce dernier -qui n'avait rien sentit- l'aida à se relever puis elle se tourna à nouveau vers le combat. Mundéric venait de récupérer sa lance et il faisait face à son adversaire avec un regard de défi. La provocation de Leelou l'avait boosté. Il se mit en position, tenant sa lance à deux mains, la pointe de celle-ci vers la tête du colosse. Croisant le regard de la Tsigane, un sourire se dessina sur son visage. Il venait de comprendre que depuis le début du combat, il était trop sur la défensive. Il ne pouvait pas espérer gagner en se contentant d'esquiver.

"Viens gros lourdaud, je t'attend !"

La nouvelle provocation mit hors de lui le géant qui fonça vers Mundéric, masse à la main. Seulement, malgré sa grande taille, Mundéric avait -grâce à la lance- une plus longue allonge. Il planta cette dernière dans le sol puis la releva brusquement vers le haut, projetant un peu de poussière en l'air, déstabilisant son adversaire. La seconde qu'il gagna lui permit de planter le bout de la lance dans la cuisse du colosse qui hurla de douleur. Il voulut balayer Mundéric avec sa masse mais celui-ci lâcha son arme, toujours enfoncé dans la chair de son adversaire, afin d'esquiver le coup. Dans la seconde qui suivait l'esquive, il récupérait son arme et il tirait dessus pour la sortir de la cuisse, provoquant ainsi une nouvelle douleur à son adversaire.

"CONTINUE COMME ÇA !" Hurla Leelou qui restait dans son rôle pour ne pas éveiller les soupçons.

Le combat d'abord à l'avantage du colosse avait mit un froid dans les gradin mais la revigoration de Mundéric excita les trois autres à avoir parier sur lui qui commencèrent à l'encourager comme le faisait Leelou. Cela entraina les six autres nobles -ceux qui avait parié sur le colosse- à l'encourager eux aussi fortement. L'engouement pour le combat qui se déroulait n'avait jamais été aussi fort et les nobles se jetaient littéralement au bord des gradin pour encourager leur poulain. C'était une occasion rêvé pour Leelou. Se jetant à son tour sur les gradins pour encourager Mundéric, elle fit les poches d'un nouveau noble.

Pendant ce temps, les encouragements du public boostèrent les deux combattants plus que jamais. Mundéric en oublia son bras douloureux et le colosse la profonde entaille dans sa cuisse. Le combat reprit donc plus intensément que jamais. Seulement, Mundéric ne faisait pas le poids contre la force brutale du colosse. Malgré quelques coups bien placé, c'était lui qui en encaissait le plus. Heureusement pour lui, alors qu'il sentait la fin du combat se dessiner, le colosse s'effondra soudainement au sol. Le calme s'installa soudainement dans les tribunes. Tous les nobles et Leelou retenant leur souffle. L'arbitre s'approcha du colosse afin de tâter son pouls. Il se releva ensuite avec un regard sombre.

"Mundéric est le gagnant. Alaric dit le colosse est mort."

La stupeur gagna les gradins. Les nobles ne comprenaient pas pourquoi il était mort comme ça soudainement ? Certains accusèrent Mundéric d'avoir utilisé une quelconque magie mais l'organisateur les fit taire en leur expliquant que ce n'était pas interdit. Leelou avait cependant déjà quitté les gradins pour aller observé le corps. Elle savait Mundéric incapable de magie. Elle observa le corps du colosse et la seul blessure importante était celle de sa cuisse. Elle observa l'arène et ce qu'elle y vit confirma son idée. Mundéric se rapprocha d'elle titubant. Il avait récupéré son épée et était soucieux de savoir comment il avait tué Alaric.

"Regarde autour de toi. Il a perdu beaucoup de sang. Tu as du lui sectionner une artère importante."

En effet, Mundéric avait touché l'artère fémorale du colosse. Seulement, étant une grosse brute, il n'avait pas sentit la gravité de la blessure et encouragé par le public, il avait continué à combattre malgré sa mort imminente. Leelou posa ensuite sa main sur l'épaule de son ami qui s'en voulait d'avoir pris la vie d'un innocent puis elle se dirigea vers l'organisateur des combats afin de recevoir son dû. A peine encaisser, l'arbitre vint la prévenir que c'était à son tour de combattre. Son adversaire était une autre femme. Pour plus d'équité peut-être. La Tsigane perçu dans les gradins un sentiment d'excitation. Cela la dégouta mais avant de rejoindre l'arène, elle se tourna vers Mundéric.

"Parie sur moi. Je vais en faire qu'une bouchée !" Lui dit-elle avec un clin d'oeil.

[MDJs : Me rajouter le contenu de la bourse du 2e noble volé ainsi que les gains du pari : 200 or au total - 40 pièces d'or pour l'organisateur : 160 à se répartir entre 4 parieurs soit : 40 écus chacun. Me rajouter donc 40 écus ^^.]

[Mdjitage by Val' : Attention Leelou, je sais que tu as trouvé le résultat de la première bourse faiblard mais cela ne te donnes pas le droit de choisir toi-même du résulat (réussi pou non) de la seconde bourse. En ce qui concerne la première bourse, ce n'est pas parce que quelqu'un est noble qu'il a forcément beaucoup d'argent sur lui.

• 40 or pour le pari + 18 or de la 2ème bourse, donc 61 or rajouté.

Post 102

Après avoir chaleureusement salué son vieil ami qu'il n'avait plus vu depuis des semaines, Erganum s'assit sur une chaise pour se reposer des longues aventures qu'il avait parcouru. Gahn partit comme d'habitude, aussi vite qu'on l'avait rencontré. Ses paroles étaient mauvais présages, il avait sûrement eu des problèmes. Erganum le laissa partir, il le rejoindrai plus tard. Ce qui l'intriguait le plus c'était le groupe qu'il avait devant lui ! Il ne dit rien pendant quelques minutes, jusqu'au moment où le Paladin "De Neis" s'interposa et commença son dialogue :

-Bien, mes affaires ont étaient réglés. Je souhaiterais discuter avec vous. D'ailleurs, quels sont vos noms ?
- Tien, je me demandais quand vous alliez me parler Paladin. Tu veux savoir qui je suis donc ? Je suis Erganum. Ancien pirate reconverti en Mercenaire cuisinier. Je ne saurai guerre rester longtemps, j'ai du pain sur la planche !

Le Paladin se tut, il ne dit plus rien. Ils se rassirent, l'aubergiste leur offrant une bière gratuite pour une raison inconnue. Ce ne fut qu'après quelques minutes qu'une petite fille s'approcha du Paladin, une petit fille mignonne comme tout mais qui réclamait de la nourriture. Erganum s'interposa lui aussi :

- Tu as fin, je n'ai pas de quoi te faire un vrai repas de matin mais j'ai de quoi te faire une bonne baguette, je te prépare ça de suite. Après je partirai, comme je l'ai dit j'ai du pain sur la planche.

Erganum sortit une baguette et prit un couteau, il l'ouvra en deux. Il la déposa sur le côté et prit un de ses morceaux de viandes, il sortit aussi sa planche en bois. Il découpa en fine tranche la viande froide et la disposa en longueur sur la baguette. Ensuite il sortit son saumon, il lui découpa finement la tête. Là encore il découpa en fine rondelle, il enleva les arrêtes l'une après l'autre. Il les disposa au dessus de la viande. Il sortit ensuite deux tomates et une salade. Il découpa les tomates en très fines rondelles. Il prit les meilleurs feuilles de la salades, puis disposa tout au dessus de la longue baguette. Il prit un peu de thym dans les bocaux de l'aubergiste qui ne dit rien devant la rapidité dont le pirate réalisait cette baguette. Il disposa le thym au dessus de tous les ingrédients. Il referma la baguette, la coupa en deux parties presques égales, et les enroula à moitié dans du papier pour éviter que les ingrédients coulent.

- Tien, régale-toi ! Moi ca ne me coûte rien de voir des gens sourire... Bon, il est temps pour moi de vous dire Adieu ! Mon cher Paladin, si vous souhaitez combattre l'infâme Agramand comme tout bon servant de Neïs, je vous rejoindrai à la Sombreforêt, vous devez connaître Hautesylve je présume...

Il caressa la frimousse de la petite fille, puis claqua la porte de l'auberge. Aux alentours, divers forgerons et un boulanger se dressaient. Erganum entra curieusement dans un forgeron, il fut interesser par un lot de couteau de lancer de bonne qualité. Il demanda au forgeron leur prix, ils coutaient 120 Pièces d'or. Erganum les donna, puis demanda si il ne voulait pas lui acheter sa marchandise. Une alliance, deux peaux non tannées et un sac de voyage contenant un poème. Le forgeron accepta, sa fils cherchait justement une alliance pour son fils. Il donna 150 Or pour le tout. Erganum accepta, il avait gagné 30 Or dans l'histoire. Ensuite il se dirigea vers le boulanger. Il y demanda vite fait deux baguettes sortant du four : 4 Or. Il les donna puis partit vers le temple où Gahn se rendait, il avait bien l'intention de l'aider !

Post suivant au temple de Neïs
Hrp : M'ajouter 26 Or, Deux baguettes et Couteaux de lancer bien équilibrés x 3 et m'enlever ma peau de cerf (10 Or) , de daim (5 Or), l'alliance (94 Or), le sac (40 Or) et le poème (1 Or) Sans oublier une baguette, deux fruits, mon saumon, et un morceau de viande salé.(26 Or = 150 Or de l'alliance, sac de voyage et poème + 2 peaux - 120 Or des couteaux et 4 Or des baguettes). Ajouter à Gala : Baguette Garnie x 1
[LL : je m'en charge. N'ayant pas de morceau de viande salé, je t'enlève un bas morceau de viande.]

Post Soixante Dix-Neuvième
Leelou Lovara

L'adversaire de Leelou était donc prénommée Eshâlda. une grand et belle guerrière. A en juger par sa tunique et ses armes, elle n'était pas une débutante. La Tsigane entra, malgré les encouragements du public pour son adversaire, confiante dans l'arène. Elle ne ferait pas la même erreur que Mundéric de sur-estimer son adversaire. Elle détacha sa cape de cuir et la donna à l'arbitre en souriant. Ce dernier se souvenait bien d'elle.

"J'étais sur que vous viendriez." Lui dit-il avec un petit clin d'oeil.

Il déposa la cape de Leelou sur une table dans un coin de l'arène alors que la gitane se rapprochait du centre de l'arène, dague en main. L'arbitre déclara le combat ouvert et Eshâlda ne perdit pas temps. Elle se rua sur Leelou, bondissant en l'air, visant ses épaules. Pas le temps pour la Tsigane d'analyser la situation. Elle dévia tant bien que mal le premier coup tout en tentant d'esquiver le deuxième. Faire deux choses à la fois n'était pas une bonne idée. Elle réussi à esquiver mais sa parade ne fut pas parfaite et une entaille relativement profonde lui traversait maintenant le bras.

"Pas très rapide dis donc ... Jvais vite en finir je crois."

Eshâlda se sur-estimait ou sous-estimait Leelou mais la Tsigane devait bien reconnaitre qu'elle était forte. En un contre un juste au corps à corps, son adversaire avait l'avantage. Il fallait donc que la Tsigane trouve le point faible d'Eshâlda si elle espérait pouvoir la battre.

*Si seulement je savais mieux utiliser la magie ...*

Pas le temps de réfléchir plus que ça, Eshâlda repartait déjà à l'assaut. Avec deux armes, elle pouvait trouver plus facilement l'ouverture dans les défenses de son adversaire mais elle ne pouvait pas prendre trop de risque non plus sous peine de voir à son tour sa défense prise en défaut. C'était le problème des combats à deux armes et Leelou commençait à l'entrevoir. Seulement, à force d'esquive et de parade pour trouver une faille, ses propres défenses commençait à se fissurer.

*TCHAC*

C'était le bruit d'une lame qui lacère une chair. En l'occurrence, celle des deux combattantes. Leelou avait parer la première lame et volontairement laisser la deuxième lui taillader l'épaule afin de tenter de glisser la sienne dans le corps de son adversaire. Malheureusement, cette dernière était aussi vive et la Tsigane ne réussi seulement qu'à lui entailler la jambe superficiellement. Deux touches réussies pour Eshâlda contre une pour Leelou.

[Ellesar, souhaites-tu intervenir ?]

Post Quatre Vingtième
Leelou Lovara

Le combat était équilibré, avec tout de même un léger avantage pour Eshâlda, et cela enchantait le public. Les quelques personnes présentes hurlaient leur clameur pour encourager les deux combattantes. Etant la cible de la majeure partie des encouragements, Eshâlda prit confiance. Et malgré sa blessure, afin d'épater le public et son adversaire, elle tenta un salto lors d'une esquive. Seulement sa jambe céda et la réception fut rude. Elle s'écroula par terre. Leelou se jeta alors sur elle, voulant terminer le combat rapidement. La combattante au sol était dans une position délicate mais elle parvint à repousser la Tsigane avec sa jambe valide seulement elle y laissa son épaule droite, transpercée par la lame de Leelou.

La Tsigane roula ensuite à deux mètres d'Eshâlda et se releva doucement pendant qu'Eshâlda hurlait sa douleur. Le combat venait de tourner en la faveur de la Tsigane en l'espace de quelques secondes mais il n'était pas pour autant terminé. Quelques secondes plus tard, les deux jeunes femmes se faisaient à nouveau face. L'une était désarmée mais en pleine possession de ses moyens et l'autre tenait une lame dans sa main gauche mais son bras droit était inutilisable - la dague de Leelou encore plantée dans son épaule - et sa jambe gauche douloureuse. La blessure d'Eshâlda avait calmé les ardeurs du public qui attendait la suite des évènements.

"Tu n'es plus en état, abandonne. La provoqua Leelou.
-Tu peux parler, t'es désarmée ma vieille. J'ai toujours l'avantage. Répliqua Eshâlda.
-Comme tu veux ..."

Malgré sa jambe douloureuse, Eshâlda attaqua à nouveau la Tsigane. Malheureusement, ses gestes étaient moins rapide et moins précis. Leelou n'eut aucune difficulté à les esquiver. Elle profita d'une ouverture lors d'une esquive sur le coté pour empoigner la dague encore logée dans l'épaule de son adversaire - la douleur l'ayant empêcher de la retirer - et elle la retira sèchement de la plaie. Une gerbe de sang éclaboussa le sol de l'arène pendant qu'Eshâlda hurlait à nouveau sa douleur.

"Abandonne ...
-JAMAIS !"

De rage, Eshâlda se retourna aussi vite que le lui permettait sa jambe meurtrie et tenta un coup ascendant vers Leelou. Cette dernière fit un petit bond sur le coté, déviant la lame adverse avec sa la sienne sur le coté. Une énorme ouverture se présenta alors à la Tsigane. Eshâlda lui offrait tout son corps sans être capable d'esquiver ou de parer quoi que ce soit, emportée par son élan. Leelou ne se fit pas prier, elle balaya la jambe d'appui de son adversaire puis elle se jeta sur elle, lui tordant son bras encore valide dans le dos, la faisant lâcher son arme. Elle déposa ensuite sa lame sur la gorge d'Eshâlda immobilisée au sol, attendant une réaction de sa part ou de l'arbitre. Elle n'était pas une tueuse. Elle avait déjà pris la vie de deux personnes ces derniers jours, il n'était pas nécéssaire d'y ajouter celle-ci.

[Ellesar : A toi ^^. Si tu estimes le combat terminé, voici la récompense de la quête : jusqu'à 40xle niveau du joueur (ici 4), soit 160 maximum, en écus selon la qualité du RP]

Post Quatre Vingt et Unième
Leelou Lovara

La bronca s'éleva dans tribunes. Malgré la défaite de la favorite, les nobles souhaitaient voir sa mort. Ils allaient perdre leur or mais se régaler d'un meurtre en direct. Mais ils se trompaient. Leelou lâcha le bras de son adversaire et se releva. Elle essuya la lame de sa dague sur une morceau de tissu qui trainait par terre, reste d'un combat passé et la glissa ensuite à sa ceinture. Elle récupéra ensuite sa cape, récupérant au passage son cimeterre qu'elle avait caché à l'intérieur en cas de besoin. Elle se dirigea ensuite vers l'arbitre du combat qui lui donna sa récompense. Les nobles avaient apprécié et le poids de la bourse s'en ressentait. Sans prendre la peine de compter, Leelou fourra le tout dans sa tunique puis elle rejoignit Mundéric qui l'attendait, lui aussi avec une bourse pleine dans la main.

"Promis, j'arrête de te protéger ... Et merci pour ce combat, cet or va me faire du bien. Dit-il en souriant, fourrant la bourse à son tour dans sa tunique.
-Pas trop de bobos ? Le chambra Leelou
-Ça va. Mon bras me fait mal mais je m'en remettrai. Et toi ?
-Juste quelques égratignures. J'ai eu de la chance qu'elle me sous estime."

Les deux amis commencèrent alors à remonter vers la taverne. La journée devait avoir bien avancée et le soleil devait surement pointé son nez à l'horizon, prêt à disparaitre pour laisser la place à la Lune. L'organisateur essayant tant bien que mal de les retenir afin de leur grappiller une petite somme d'argent mais aucun des deux intéressés ne l'était réellement et ce fut la voix d'Eshâlda qui les retint un peu plus longuement dans les sous sol de la taverne. Elle se rapprochait d'eux en boitillant. Apparemment, les soins n'étaient pas compris car personne ne s'occupait d'elle alors qu'elle perdait plein de sang.

"Pourquoi m'avoir épargnée ? Hein ?! Pourquoi ?! Cria-t-elle avant de tomber en sanglots.
-Pourquoi ? répondit Leelou. Trop de vies ont été prise à Sryam ces derniers temps. Pas la peine d'en ajouter une de plus.
-Mais vous ne comprenez pas ... J'avais besoin de cet or pour me faire soigner. Je suis malade ... Me tuer aurait été la meilleur chose à faire. Répondit-elle entre deux sanglots
-Malade ? Demanda Mundéric intrigué.
-Oui, les soins coutent très cher et je suis maintenant dans l'incapacité de me battre pour gagner plus d'argent ... Je ne pourrais pas me soigner ..."

Voilà un vrai dilemme pour Leelou. D'un coté, elle avait besoin d'or pour la suite des évènements contre Agramand mais de l'autre, elle ne voulait pas avoir la mort d'Eshâlda sur la conscience. De plus, elle pouvait très bien mentir mais Leelou n'y croyait pas trop. Elle semblait sincère. Mundéric par contre n'était pas convaincu et il tenta d'emmener Leelou par le bras loin de la jeune femme mais elle résista. Elle fouilla dans ses affaires et sortit une petite bourse qu'on lui avait déjà donné la veille. Elle contenait les écailles de dragon du demi-nain nommé Gahn. Les écailles de dragons ont une valeur non négligeable mais l'or était plus intéressant pour convaincre les grands pontes de ce monde. Elle farfouilla dedans et en sortit des écailles qu'elle donna à Eshâlda.

-Je ne peux rien t'offrir de plus. Ça devrait couvrir les frais ... Désolé ...

Mundéric soupira et cette fois-ci entraina Leelou vers la salle principale de la taverne sans lui laisser le temps de réagir ni de finir de donner toutes les écailles à Eshâlda. Seulement 3 avaient quitté la bourse. La jeune guerrière était alors complètement stupéfaite du geste de la Tsigane et n'avait pas réagit. Elle ne s'attendait pas du tout à ça de sa part. Une fois à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes, Mundéric passa un savon à Leelou qui n'écouta guère. Elle justifia ses actes en prétextant qu'elle risquait de les égarer un jour ou l'autre à cause de leur taille. C'était naturellement juste un prétexte pour lui fermer son clapet. Le temps qu'il réfléchisse à une réponse convenable, Leelou l'avait déjà quitté en destination de la salle principale de la taverne. Là, elle alla voir le tavernier directement. Ce dernier ne cacha pas sa joie de la voir entière.

"Comment c'était ?
-Je suis tombé sur Eshâlda. Je l'ai battu. Dit-elle en souriant. J'aurai besoin d'un saut d'eau pour nettoyer mes plaies néanmoins.
-Je te monte ça là haut."

Leelou le remercia et commença à gravir les escalier d'une salle qu'un ménestrel égayait en jouant du pipeau. Il semblait attendre quelqu'un mais trop prit par sa musique, il ne remarqua pas celle qu'il attendait. Une fois dans la chambre, Leelou attendit le tavernier en préparant ses bandages. Elle sortit une bandelette de tissu et une lotion antiseptique. Quand l'eau arriva, Leelou trempa le tissu qu'elle appliqua ensuite sur ses plaies avec une grimace. Après chaque passage, elle rinçait le tout dans la bassine d'eau. Une fois ses plaies propres, Leelou nettoya le tissu avec l'eau puis avec la lotion qu'elle avait sortit. Elle fini de rincer ses plaies avec la lotion puis elle appliqua une bandelette sur chaque plaie.

Elle se rhabilla ensuite, lava la fiole maintenant vide et la déposa dans son sac d'affaire. Elle empoigna sereinement la bassine et entama la descente. Elle croisa Mundéric au passage et pour l'empêcher de parler, lui donna brutalement la bassine d'eau. Elle l'avait assez entendu comme ça. Elle faisait ce qu'elle voulait avec ses possessions et ce n'était pas lui qui allait lui faire la morale. Elle finit de descendre les escalier pendant que Mundéric - embarrassé par la bassine - perdait son temps. A peine entré dans la salle principale, la Tsigane entendit son nom venir de derrière son dos. Pensant que c'était Mundéric, elle se retourna, forçant les traits, pour montré au natif de Gar'Dyr qu'elle en avait assez mais ... il ne s'agissait pas de lui mais du ménestrel que le tavernier avait prévenu pendant que cette dernière nettoyait ses plaies.

[Glo : A toi. Tu peux me PNJiser un peu comme je vais être absent quelques temps ^^]

[MDJs : Me retirer 3 écailles de dragons. C'est pour l'acquisition d'un assassin des sombres-fonds qui se fera en plusieurs étape ^^. Me rajouter également les 159 écus en récompense du combat. M'enlever également deux bandelettes de tissu et une lotion antiseptique. Me rajouter une fiole vide.]

[Ell' Fait. Muouahahahahaha !]

Post N°19 2/2
~Galathiel Sarimal~

Avant que Malphas n'ait pu dire quelque chose, un autre jeune homme proposait déjà à la fillette de lui donner à manger, une baguette. Elle pensait d'abord à un bout de pain tout simple, mais quand elle vit ce que le pirate y ajoutait à l'intérieur, elle frémit d'impatience. Ca avait l'air tellement bon ! Et quand il lui passa finalement les deux moitiés de la baguette garnie enroulées dans du papier, ses yeux brillèrent de ce qu'on aurait pu appeler un mélange entre faim, remerciement et bonheur et ses petites mains attrapèrent si rapidement le pain qu'elle ne put s'empêcher d'y croquer un bout, afin de goûter la réalisation du pirate. Savourant les douces saveurs qui s'installaient dans sa bouche, elle tourna la tête vers le compositeur de cette baguette garnie.

"Merchi beaucoup m'sieur ! Ch'est cro bon !" lui dit-elle, un morceau de tomate encore dans la bouche.

L'interpellé caressa la frimousse de la fillette puis dit qu'il devait s'en aller. Si elle l'avait connu depuis quelques jours en plus et si elle avait était un peu plus grande, peut-être qu'elle lui aurait fait un câlin pour le remercier de cette excellente baguette garnie à plein de choses, comme de la tomate, viande, poisson, salade... et surtout s'il n'était pas parti aussi vite.

Tout en continuant à manger, elle regarda Malphas toute contente.

"Ch'était qui le gentil monsieur ? L'est cro bonne sa baguette ? Et elle est où Leelou ? Tu m'as pas répondu !"

[HRP : Suite à Port-Pergas]

- Leelou !


La jeune femme, l'air furibonde, se retourna d'un bloc. Sur sa tenue de cuir étaient visible des entailles, la vie de la tsigane devait être mouvementée. Puis la surprise remplaça la lueur de colère dans ses yeux. Probablement qu'elle ne s'attendait pas à ce qu'un inconnu joueur de flûte l'aborda sans autre préambule.

Le barde avança vers la danseuse, interdite. Il était décontracté, jouer un morceau l'avait détendu. Puis, il faut toujours avoir l'air décontracté face à une jolie femme, n'est-ce pas ? Bref, le barde l'avait aperçu du coin de l'oeil, quand il jouait, alors qu'elle sortait de la cave, pas forcément en bon état d'ailleurs. Il avait surpris un regard de sa part, et avait immédiatement deviné, à sa beauté et à la souplesse de ses mouvements, qu'il devait s'agir de la danseuse.

"Leelou Lovara. Tsigane. Et, oui, elle est magnifique.", avait prédit l'Artiste.


Enfin, ce qui l'avait vraiment orienté, avant même sa beauté évidente, c'était que la jeune femme qui sortait du sous sol était tsigane, fait plutôt rare. Il avait continué de jouer, finissant son morceau en bon saltimbanque qui se respecte. Puis il avait lancé un "À vot' bon coeur" enthousiaste, recevant par là même quelques pièces, et était parti s'adosser au mur à côté de l'escalier, invisible pour les personnes qui descendaient, attendant qu'elle daigne sortir de sa chambre.

Il l'avait hélée quand elle était apparue, et avançait donc vers elle sans se presser, mais en même temps sans arrogance. Il ne s'agirait pas de brusquer la damoiselle avant même de lui avoir réellement adressé la parole.


- Je m'présente, Glorac, dit le Fol. J'suis barde, dit le trouvère. J'dois vous parler d'une chose qui concerne tous les artistes qui parcourent c'monde. Si possible en privé.

Le troubadour avait annoncé sans autre préambule le but de son apostrophe. Il préférait jouer la franchise, voulant mettre toutes les chances de son côté lors de leur discussion future. Il sourit d'un air engageant à la tsigane, attendant visiblement une réponse.



[Hrp : à toi Leelou, et amis MDJ, merci de me rajouter selon votre convenance les piécettes pour ma gigue ]

[Ell': +14 or ^^ Je suis de bonne humeur ^^]

Post Quatre Vingt Deuxième Partie A
Leelou Lovara

Ouf, il ne s'agissait pas de Mundéric qui venait pour la troisième fois la réprimander pour sa bonté envers Eshâlda. Mais ce dernier n'allait pas tarder à revenir, le temps pour lui de trouver un endroit ou poser la bassine. Leelou ne devait pas tarder dans la taverne sous peine de le voir revenir à la charge. C'est alors qu'elle perçu la voix de Galathiel qui demandait ou elle était à Malphas. La Tsigane qui n'avait pas trop prêté attention à la population de la salle remarqua que l'amie elfe de Gahn était toujours là, entrain de discuter avec le paladin ...

- Je m'présente, Glorac, dit le Fol. J'suis barde, dit le trouvère. J'dois vous parler d'une chose qui concerne tous les artistes qui parcourent c'monde. Si possible en privé.
- En privé ? Parfait. Dit-elle précipitamment.

Elle lui prit alors la main sans plus de cérémonie que ça et elle l'attira vivement vers la table de Malphas et d'Elvilia. Elle s'agenouilla devant Galathiel, toujours en tenant la main du poète et elle lui souffla de retenir Mundéric.

- Je reviens bientôt rassure toi. Lui dit-elle en souriant.

Elle entraina ensuite Glorac loin des oreilles indiscrètes, c'est à dire dehors. Leelou savait qu'il y avait une petite ruelle juste à coté de la taverne ou personne ne pourrait les voir et ainsi, les écouter. Une fois sur place, elle lâcha la main du trouvère et s'adossa au mur, fixant de ses yeux vert émeraude son interlocuteur. Elle se surprit elle même à déployer une telle fougue après ses combats dans l'arène.

- Comment savez-vous mon nom ? Demanda-t-elle directement à son tour.

Son interlocuteur n'avait pas fait de détour pour l'aborder, elle n'en ferait pas non plus. Elle était tout de même intrigué par ce personnage qui sortait de nul part et qui connaissait son nom. Il semblait avoir vécu lui aussi et il n'était pas originaire de Djel'Fa. Il avait le teint de Norgod paria Leelou.

Les deux artistes étaient sortis de l'auberge après un détour à la table du paladin, où une petite fille et une elfe étaient également présents. Apparemment, la troupe du guerrier de Neïs était des plus hétéroclite, et son interlocutrice en faisait partie.

En même temps que quelques autres clients de l'auberge s'étaient égaillés dans les rues de Sryam, vaquant sans doute à de quotidiennes occupations, la tsigane avait entrainé le troubadour dans une ruelle attenante à la taverne. Elle lui avait saisi la main de manière précipitée, semblant vouloir s'éloigner assez vite, et ce contact donna quelques idées au saltimbanque. Qu'il gardait de côté pour plus tard. Puis, aussi vivement qu'elle l'avait entrainé à sa suite, la jeune femme se retourna.

- Comment connaissez vous mon nom ? demanda-t-elle, aussi spontanée que le barde.
- Eh bien, m'zelle, comment vous expliquer... entama Glorac. Ca va vous parait' p't'être incongru, grotesque, mais par une vision. J'viens de Port-Pergas, où vivent un grand nombre d'artistes de rue.

Le barde marqua une pause, cherchant à voir la réaction de sa vis à vis.

- Un de mes frères des rues, l'Artiste, est un compositeur de renom. Il est inspiré par la Larme de Poète, plante qu'vous connaissez p't'être. Ses feuilles donnent des visions, et vous lui êtes apparue clairement dans l'une d'elles.

Guettant toujours l'impact de son discours sur la danseuse, il enchaîna.

- Sa dernière vision ne concernait pas que vous, mais une action plus globale d'tous les cheminants et artistes. Nous unir, dans ces temps d'troubles, pour tenter d'ramener la paix. Donner une nouvelle vie à l'action d'Charme, barde d'légende. J'sais pas si vous connaissez les contes et l'Histoire d'Norgod, j'crois qu'certains ont franchis les mers et les monts. Bref, vous faisiez partie d'la vision, comme étant l'une de ceux chargés de faire renaître le rôle des artistes : faire régner la Paix à nouveaux, en influençant ceux qui tirent les ficelles voire en agissant directement. Mais j'peux essayer d'éclaircir les zones d'ombres, j'sais pas c'que vous connaissez d'la tradition. Même si l'clan Tsigane est r'connu pour être un peuple d'artistes, toujours en bon termes avec nous autres trouvères.


Le barde scrutait toujours le visage (* Quel minois, j'vais en faire des poèmes ! Et ces yeux... *) de la jeune femme. Il était prêt effectivement à reprendre toute l'Histoire du monde depuis le commencement, s'il le fallait. Prouver sa bonne fois. Car il ne doutait pas du rôle de la danseuse dans la création du réseau, et encore moins de l'importance de ce dernier. Les visions de l'Artiste ne se trompaient jamais. Mais avant de continuer, il tenait à ce que la tsigane comprenne les fondements de ce projet.
Ils étaient toujours seuls, à la moitié de la ruelle. Il pourrait donc tout lui exposer en détail, prendre la journée s'il le fallait.

- Faire régner la paix c'est ça ? Et qu'est-ce que je viens faire ici moi ? Je ne suis même plus une Tsigane. Mon clan m'a renié. Qui est ce dénommé Charme ? Qu'a-t-il fait de particulier ? Comment pourrions nous agir ?


Au moins, elle ne lui avait pas ri au nez. Le barde avait encore espoir de la convaincre, de la rallier à sa cause. Il allait devoir la jouer fine, mais franche. Et commencer par la base : l'Histoire.


- Je n'sais pas pourquoi la vision vous a révélé à l'Artiste. Z'avez un rôle à jouer, c'est sûr. Et pour la paix, y m'semble que vous ayez une influence à la Cour.

Le regard du trouvère se voila, méditatif, comme avant chaque conte.

- Quant à Charme, il était un poète, qui fut ami d'un roi. Il est dit qu'il servit d'intermède pour déjouer un complot qui concernait ce souverain, dénommé le Juste. Il fut introduit dans l'entourage du traître, le propre frère du roi, que l'histoire a retenu sous le nom de Jaloux, en tant que simple baladin. Il parvint, à force de caricatures, de métaphores, et de rimes bien placées à, au fil du temps, détourner les partisans de l'intrigant. Ces partisans demandèrent le pardon du roi, et furent absous. Quant au Jaloux, nul n'était besoin de l'enfermer ou le punir : esseulé à la Cour, il perdit ses vues sur le trône, paon sans ramage, risée de ses anciens alliés. Il est dit qu'ainsi Charme préserva le royaume du Juste, permettant l'avènement d'un temps de Paix. On lui doit aussi l'utilisation du bois qui porte son nom dans la fabrication de nos instruments, outils indispensables à nos vies, mais ceci est une autre histoire.

Semblant reprendre conscience qu'il n'était pas seul, les yeux du troubadour s'illuminèrent à nouveau, et se fichèrent dans ceux de Leelou. Il continua sa tirade.


- Nous d'vons, à l'Instar de Charme, influer sur l'cour des choses. À not' manière. Par les Arts, par l'talent. Ram'ner la Paix, puis nous concentrer sur l'Mal qui ronge ce monde. Comme c't'ombre, là, dans la forêt. Comme ces guerres qui font qu'les hommes s'entretuent. Cont' tout c'qui trouble l'Harmonie naturelle. Par les mots, ou l'action discrète. Personne n'doit savoir qu'les artistes sont liés, mais tous doivent ressentir not' action. On est là pour égailler les veillées, dans les auberges et les camp'ments. On est là pour garder la mémoire des hommes. On doit donc tout faire pour qu'cette mémoire perdure, qu'les instants d'joie fugaces soient possibles. On doit s'unir. Quelques vers séculaires, hymne connu d'tous les trouvères, s'ront certain'ment plus éloquents qu'moi...


Le barde eut à nouveau l'air perdu dans les méandres de sa mémoire, de ses pensées, de ses émotions. Lentement, il commença à entonner ces strophes, ravivées dans ses connaissances par l'Artiste, quelques jours plus tôt.




Ses pensées atterrirent à nouveau dans les monde des hommes, il reprit conscience de ce qui l'entourait. Glorac guetta une réaction de la danseuse. Il avait été long à parler, il avait voulu être convaincant. Et il s'y reprendrait autant de fois qu'il le faudrait. Plus il cherchait à convaincre la tsigane, plus il était lui même renforcé dans sa certitude du rôle essentiel d'un tel réseau. Et plus son exaltation à mener sa quête d'unité des saltimbanques à bien amplifiait.

- Il y a un problème. Je suis une danseuse. Je ne manie par le Verbe comme vous, bardes et autres poètes de la rue ... Je peux jouer sur l'atmosphère d'une salle remplie d'ivrogne mais pas sur la politique d'un royaume ...


Le barde médita ses paroles. Comment faire comprendre à la tsigane, simplement, que le corps avait lui aussi un langage ? Que la danse, par la grâce, était propre à apaiser les esprits ? Que l'Art dans son ensemble, et pas par simples éléments, permettait bien des miracles ? La jeune femme était dubitative, et il n'allait pas abandonner la partie de si tôt.


- Voyez, m'z'elle, qu'les artistes ont leur effet. Comme l'avez si bien dit, z'avez pas d'influence pour le moment...

Glorac insista sur ces derniers mots.

- Le temps viendra où votre influence s'ra plus à démontrer. La danse est un art, une sorte de Verbe en soi. 'Pouvez par vot' grâce influencer le cour d'un débat, déstabiliser un des orateurs. Charmer toute une cour, détourner l'attention. Être introduite là où nul cheminant ne s'rait accepté.

Le trouvère laissa le temps à ses paroles de pénétrer l'esprit de la jeune femme. En même temps, énumérer ses qualités ne pouvait que renforcer sa confiance en elle, en son Art, et donc l'amener à se rallier à sa cause.

- Z'êtes agile, m'avez l'air volontaire. J'vois dans vos yeux que, comme tous, 'pensez que j'mérite mon surnom d'Fol. En un sens, z'avez raison. Mais certaines folies sont à l'origine de certaines avancées. Qui eut cru qu'un noble abandonn'rai ses prérogatives pour prendre la Route ? Vous crois'rez sur'ment dans vos pérégrinations celui qu'on nomme par chez nous l'Grand Frère. Cette folie nous permet d'survivre, nous ouvre des portes. L'Artiste perd peu à peu consitance, emporté dans ses rêves par la Larme de Poète. Mais il permet à tous ses frères des rues, par c'te folie, d'survivre et d'avoir d'nouveaux textes.

Il fit une légère pause, que ces idées imprègnent la vision de Leelou.

- Alors, j'pense qu'ce monde vaut la peine qu'on s'démène pour lui. Qu'on soit fou pour lui. J'pense qu'vous pouvez faire confiance à vot' Art. Laisser vot' corps s'exprimer à vot' place, il a ses propres expressions qu'mes mots n'peuvent retranscrire. Quant au Verbe, c'comme tout. Ca s'apprend, ça s'dompte, même si on n'en est jamais vraiment maître. Vous avez un pouvoir que j'n'ai pas, j'capte l'oreille, vous cap'tez l'regard. Z'avez des talents que j'n'ai pas, qui sont Art et Harmonie. La cause que j'plaide, c'est la Paix. Par votre élément d'l'Harmonie, 'pouvez y participer, comme moi par l'mien.


Le troubadour arrêta son discours. Il prit appui sur son bâton se reposant de tout son poids dessus, et observa sa charmante interlocutrice. Il espérait qu'elle comprenait que la Danse était elle aussi, à l'instar du Verbe, l'expression des sentiments humains. Faisait partie de l'Harmonie, et par conséquent avait un rôle.
Que son rôle était aussi important que celui de tous les autres artistes qui se rallieraient à eux.

Post Quatre Vingt Quatrième
Leelou Lovara

- Le temps viendra où votre influence s'ra plus à démontrer. La danse est un art, une sorte de Verbe en soi. 'Pouvez par vot' grâce influencer le cour d'un débat, déstabiliser un des orateurs. Charmer toute une cour, détourner l'attention. Être introduite là où nul cheminant ne s'rait accepté.

Tout en parlant, le barde prenait le soin de faire des pauses. Il était très bon avec le maniement de la langue mais il était aussi un très bon locuteur. Il savait comment instaurer une relation de confiance entre lui et la Tsigane, tout en prenant le soin de lui faire entendre tout ce qu'il disait. Par les mots, on peut convaincre quelqu'un de faire quelque chose de contre nature. Leelou le savait et elle se méfiait mais elle était petit à petit conquise par son discourt.

- Alors, j'pense qu'ce monde vaut la peine qu'on s'démène pour lui. Qu'on soit fou pour lui. J'pense qu'vous pouvez faire confiance à vot' Art. Laisser vot' corps s'exprimer à vot' place, il a ses propres expressions qu'mes mots n'peuvent retranscrire. Quant au Verbe, c'comme tout. Ca s'apprend, ça s'dompte, même si on n'en est jamais vraiment maître. Vous avez un pouvoir que j'n'ai pas, j'capte l'oreille, vous cap'tez l'regard. Z'avez des talents que j'n'ai pas, qui sont Art et Harmonie. La cause que j'plaide, c'est la Paix. Par votre élément d'l'Harmonie, 'pouvez y participer, comme moi par l'mien.
- Si j'peux avoir accès là ou nul cheminant ne s'rait accepté comme vous dites. Si j'peux influencer sur un débat et déstabiliser les orateurs, et je l'ai déjà fait, j'vois toujours pas comment pas comment j'pourrais agir sur la politique d'un royaume. Mon champ d'action s'rai beaucoup plus limité qu'le votre.

La Tsigane fit une pause afin de laisser à son tour le temps au barde de réfléchir à ses paroles. Seulement, elle n'avait pas fini de parler. Il parlait d'utiliser son corps pour apporter la paix. C'était un peu gros aux yeux de la jeune femme mais surtout, elle n'était pas une catin. Or c'était bien le seul moyen qu'elle voyait pour convaincre un roi ou un prince de changer sa politique, se donner. La fierté d'une Tsigane l'empêchait de se résoudre à de tel acte. Elle reprit donc, une fois qu'elle estima le moment venu, avant que Glorac prenne à nouveau la parole.

- Et j'ne suis pas une catin. J'ne m'abaisserai jamais à séduire un ponte et me donner à lui, même pour la paix. Paix que j'ne suis pas toujours perte à défendre d'ailleurs. Vous parliez d'Outre Mer tout à l'heure. Même si j'en avais la possibilité, j'ne chercherais pas à faire la paix avec eux.

Elle fit une nouvelle pause afin de reprendre son souffle et de laisser le Fol s'empreigner de ses paroles. Elle leva les yeux au ciel qui devenait de plus en plus sombre. Le soleil allait bientôt disparaitre. Elle quitta son dossier que représentait le mur et fixa Glorac droit dans les yeux.

- J'veux bien vous aider dans vot' quête barde. Mais je doute que je puisse être aussi utile qu'vous autres ... Enfin nous verrons bien.

Elle commença à quitter alors l'ombre de la ruelle afin de rentrer à nouveau dans la taverne. Il commençait à se faire tard et la jeune Tsigane avait faim. Elle invita le Fol à le suivre et lorsqu'ils pénétrèrent dans la taverne, elle indiqua du doigt Malphas au trouvère.

- Il se nomme Malphas. C'est un paladin de Neis. Il est mon compagnon de route avec quatre autres et la petite fille. Nous sommes en route pour aider Hautesylve à combattre le mal qui ronge la Sombreforêt. Si vous souhaitez nous accompagner, allez lui parler.

Leelou s'approcha alors du comptoir et commanda un repas complet. Elle sortit l'or nécessaire pour payer puis elle retourna près du barde. Elle voulait le prévenir d'une dernière chose.

- Ils vont partir demain pour Hek'Adir je crois. J'dois pour ma part rester ici encore quelques jours. J'les rejoindrais plus tard à Hautesylve. Peut-être que quand nous nous reverrons, mon influence à la cour aura grandie. Dit-elle avec un clin d'oeil avant de s'assoir aux cotés de Malphas et Galathiel.

Cette dernière finissait un sandwich bien garni. Elle n'allait donc pas avoir faim. Elle lui sourit juste au moment ou Anji jaillit de nul part, une souris morte dans la gueule. Il la déposa sur le sol et miaula pour ensuite mieux la dévorer. Cela fit rire Leelou qui recevait en même temps son repas. Mundéric venait de faire sa ré-apparition également mais, au plus grand bonheur de la Tsigane, il abandonna l'idée de lui faire la morale. Il commanda à son tour un repas et s'assit à la table de ses compagnons sans bruit.

[MDJs : Me retirer l'or pour un repas SVP ^^]
[LL : Jm'auto retire 5 pièces d'or]

[Golgoth : on est le soir maintenant, tu peux poster ^^]

Le barde eut un léger sourire : la jeune femme était convaincue. Cependant, il tenait à préciser sa pensée sur un point.

- Quand j'vous parle d'séduction, d'utiliser vot' corps, c'pas dans l'sens où l'avez compris m'z'elle. C'est par l'Art. J'sais subjuguer un auditoire par l'Verbe, vous par la Danse. Ce sont des formes d'séduction, et la vot' utilise vot' corps. Mais jamais j'arlais d'faire la catin, comme vous dites. Et en Outremer, on peut êt' sensibles aux arts, et donc influençable. Cependant, j'suis content qu'vous r'joigniez ma cause.


Le barde suivit la danseuse à l'intérieur. Elle évoqué le paladin, mais il ne lui parlerait pas tout de suite. Il comptait accompagner la tsigane, et profiterait de cette occasion là pour faire plus ample connaissance avec la troupe et son chef. En attendant, il allait voir si les archives de cette ville étaient consultables, et tester le goût de la musique et de la poésie des gens de Sryam.

- Ils vont partir demain pour Hek'Adir je crois. J'dois pour ma part rester ici encore quelques jours. J'les rejoindrais plus tard à Hautesylve. Peut-être que quand nous nous reverrons, mon influence à la cour aura grandie.


Ils étaient face à la table de la troupe du paladin. Le troubadour fit une courbette en guise de salut. Il lui dit ces derniers mots.

- J'reste aussi quelques temps en ville. Si c'la vous tente, j'vous accompagnerai. Mais j'dois encore faire deux trois p'tites choses ici. Qui sait, vot' influence aura p't'être augmenté, certes, mais p't'être pourrons nous aussi égayer une ou deux fois la vie des gens du coin. Par un chant et une danse.


Sur ces mots, le trouvère tourna les talons et commanda un repas complet au bar, où il s'accouda. Il posa ostensiblement sa flûte à côté de son assiette, comme une invite pour la tsigane à lancer une soirée festive dans la taverne.


[Hrp : amis MDJ, merci de me retirer la somme correspondant à un repas complet siouplait ^^]
[LL : 5 écus : baguette, fruit, légume, bière et morceau de viande]

†~°Post précédent dans les quartiers marchands°~†

Post N°47 de <Golgoth>

Arrrh ! Il était étonnant de voir à quelle vitesse la chaleur presque étouffante de la journée pouvait laisser place au froid mordant de la nuit sur ce continent... Golgoth était pressé de rejoindre l'atmosphère chaleureuse de la taverne. Il ne connaissait pas meilleur endroit (ou presque) pour se réchauffer. Et il comptait bien étayer cette thèse en commandant plusieurs bières à déguster près de la cheminée. Il en salivait déjà d'avance, et c'est l'air rêveur que son corps finit par rejoindre le bâtiment où son esprit errait déjà. Avisant le reste de la congrégation de Neis, il s'installa à leur table :

- Eh bah tiens, c'tait une journée bien remplie, j'ai faim, moi !

Puis, comme le tavernier passait tout près :

- Holà ! J'pourrais avoir le plat du jour s'vous plaît ?

- Nan...

- Quoi ! Comment ça ?!

- J'ai rien dit. Donc si vous payez, j'vois pas où est l'mal... Combien d'bières avec ça ?

- Une chope ! Mais j'prendrais bien un peu de vin avec pour la peine.

Quelques minutes plus tard, une serveuse, jolie bien sûr puisque payée pour ça, revint avec le plat et la boisson commandés

- Merci !

Le forgeron prit le temps de déguster son repas, un filet de qualité, des légumes, du pain rond, du roquefort et d'la bonne boisson, ça f'sait longtemps qu'il ne s'était pas offert un bon repas comme celui là...

Quand il eut fini le plat de résistance et son vin, il se tourna vers le reste de la table :

- Au fait... C'est quand qu'on part zactement ? Il faut que j'ai le temps de récupérer Tourse, il est malade.



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Aux ô grands Zêmdéjhis : M'enlever 9 or pour le repas merci ^^
[LL : Fait ^^]

Le barde finit son repas, et repoussa son assiette. Il jeta un regard au tavernier qui, morose de ne pouvoir laisser libre cour à son humour douteux, essuyait machinalement des chopes. Puis il saisit sa flûte et se tourna vers la salle.

- Oyez braves gens ! J'vous sens bien peu fêtards c'soir. Permettez, siouplaît, au modeste artiste que j'suis d'tenter d'dessiner quelques vagues sourires sur vos mines renfrognées.

Joignant le geste à la parole, il porta son pipeau de roseau à ses lèvres et regarda avec insistance en direction de la tsigane, comme pour l'inciter à égayer l'assistance de concert. Il commença à jouer un morceau rapide, enjoué, mettant toute la force de paysages traversés dans son air : on y entendait, à travers les trilles effrénées de son morceau, les oiseaux des forêts zinzinuler sur leur branche. Les ruptures de rythmes, plus graves, évoquaient le vent s'engouffrant dans les frondaisons ou entre les pans escarpés des montagnes. Le rythme qu'il marquait du pied était celui des pas du voyageur, de la vie des sous bois.

Le troubadour, qui d'abord fixait intensément la danseuse, ferma les yeux. Il se laissa porter par sa propre musique, à la fois joueur et instrument, puisant dans ses souvenirs et ses émotions. Il réussissait relativement bien à transposer cette sorte de parcours dans sa mélodie, qui n'avait rien de nostalgique mais était un hymne à la nature, enjoué, rythmé et vif.