[Congrégation de Neis + Gahn] Une nuit à l'auberge

Post Quatre Vingt Neuvième
Leelou Lovara

Dans la chambre gardée par Leelou, tout le monde se réveillait petit à petit. D'abord Ellesär, puis Elizabeth. Ce fut enfin au tour du barde d'émerger et de quitter les bras de Neis. Un problème allait se poser rapidement. Comment faire disparaitre le corps de la grosse brute et de son loup sans éveiller les soupçons des gardes ? Ce fut en tout cas la raison pour laquelle Leelou croyait qu'on la conviait à entrer dans la dite chambre. Le petit chat qu'elle tenait alors dans ses bras s'enfuit à la vue du loup mort et de celui d'Elizabeth. La Tsigane ne fit rien pour essayer de l'empêcher de partir. Il partait souvent et revenait à chaque fois. Seulement, la raison de la venue de Leelou dans la chambre était tout autre. La musicienne entama alors un long discourt. Un discourt qui se voulait moralisateur. Un discourt comme Leelou les détestait. Un peu brutalement, elle prit la parole en première.

"Tu crois pas que tu en fais trop ? "J'ai pris la vie de deux hommes et j'ai tué au passage leur famille, leur souvenirs gnagnagna" - Dit-elle en forçant les traits de la musicienne - Effectivement, on a pas besoin de pleureuses dans Charme. Et tu peux te suicider le cœur léger, je ne te pleurerais pas." Finit-elle sèchement.

Les personnes qui n'assument pas leur actes sont particulièrement détestables aux yeux de la Tsigane. Elle aussi connaissait la peine qu'on pouvait ressentir à prendre la vie d'un autre. Elle connaissait le poids de ce fardeau. Mais elle assumait. Elle était hantée dans ses rêves par Tather mais cela ne l'empêchait pas de vivre, contrairement à ce que disait Ellizabeth. Mais devant le regard sombre d'Ellesär et le regard surpris de Glorac, elle comprit qu'elle en avait peut-être trop fait elle aussi. Elle reprit donc la parole plus calmement.

"J'ai moi aussi pris la vie de deux hommes. Comme ce gros tas, c'étaient des hommes qui méritaient leur mort. Je ne sais pas pour le premier homme que tu as tué mais celui-ci n'avait certainement pas de famille et il n'avait rien fait d'exceptionnel. Sa mort ne causera de peine à personne, tu peux me croire. Ce n'est pas la peine de gacher ta vie pour des hommes lui."

Leelou souhaitait également lui dire d'autres choses mais elle s'abstint. Elle savait que le barde parlerait mieux qu'elle. Des choses comme quoi la paix ne pouvait parfois s'atteindre qu'avec des sacrifices humains. La victoire de Sryam contre Outre-Mer en était la preuve. Le sang avait beaucoup coulé pour la paix mais elle était acquise maintenant sur la cité. la guerre n'était pas finie malheureusement mais la vie de nombreux être humains avait été sauvé par le sacrifice d'autres. Le but de charme était de retarder au maximum ces affrontements, même si parfois, ils sont malheureusement inévitables.

"Quand à lui ... Il faut se débarrasser du corps discrètement. Les autorités Syramnites n'apprécieront pas un meurtre dans leur ville. Peut-être que le tavernier acceptera de nous aider. D'après Mundéric, il a causé une bagarre dans la salle principale avant de monter ici. C'est peut-être un risque à prendre."

Le barde avait entendu la complainte de la musicienne, et la fougue de la danseuse. Deux caractères et philosophies opposées. Glorac intervint, s'adressant de prime abord à Elizabeth.


- Un homme est un homme, une vie est une vie, c'est c'que tu dis. Mais une vie à empiéter sur l'bien être des autres, un homme qui n'apporte que colère, combat, peine, est-ce qu'cela rentre dans ta vision du monde, jeune fille ? Un soldat qui s'bat pour son honneur, sa patrie, les siens, est-il semblable à un mercenaire pillard, violeur, et sadique ? La paix est-elle amour universel, ou est-ce se battre d'abord pour un idéal, faire en sorte que le monde autour se fonde au mieux dans une certaine Harmonie ? Est-c'qu'tu penses sérieus'ment qu'ce gus allait pas plutôt chercher des noises à tout l'monde ? Est-c'que tu crois que tuer un envahisseur pour préserver les siens est mal ? Que prendre une vie pour éviter la mort de ceux qu'on aime est mal ?

Le trouvère reprit son souffle. Ferma les yeux. Les rouvrit.

- J'ai tué plus d'un fois, ma m'zelle. Au couteau, au bâton, à mains nues. Pour me défendre, pour défendre un villageois, pour aider un ami. Les faiseurs de guerre tuent par désir de puissance, certains tuent parce qu'c'est plus simple d'piller un cadavre et une ferme que d'retourner la terre, planter, él'ver du bétail. Certains tuent par folie. D'autres par vengeance. D'autres tuent par accident, pour défendre leur vie, les leurs. Charme, c'pas une ligue de meurtriers. C'est des gens qui doivent trouver comment instaurer la Paix. D'nnez moi une seule occasion d'planter une dague entre les omoplates d'n'importe quel tueur, responsable de massacres, et j'le f'rai sans hésiter. Arrête de pleurer cette brute, arrête de pleurer sur ceux qui sont morts par ta main. Cherche à comprendre pourquoi, ce qui t'y a poussé. Et surtout, sache que tuer peut être la seule solution en not' monde. Mais not' but, à terme, c'est d'éviter c'genre de choses. Donc, brider un maximum l'genre de brutes épaisses qui cherchent des noises à tout l'monde, les généraux mégalos... On peut chercher à les changer, mais dans certains cas, c't'impossible. Bref, j'espère qu'tu m'as compris. Et qu'tu comprends qu'en adoucissant les moeurs, on pourra faire une grande part d'not' but, malgré des débordements violents parfois inévitables.


Glorac se tourna ensuite vers Leelou.

- Quant à toi, t'es tsigane. T'as grandi sur les routes. T'as été élevée à la dure. Ménage un peu ceux qui savent pas c'que c'est. Les sensibles. T'as pas tord dans l'fond. Mets y la forme. Et pour l'corps, j'te laisse faire du gringue au tavernier, tiens moi au jus, que j'te file un coup d'main si y faut. A commencer par l'planquer.


Le troubadour fit alors signe à Ellesär de l'aider à cacher le corps dans une couverture, pour pouvoir le transporter plus discrètement.

Post Quatre Vingt Dixième
Leelou Lovara

Comme la Tsigane s'y attendait, le barde parla. Il parla longuement et il parla bien. Si avec ça la musicienne n'était pas convaincue, Leelou ignorait ce qu'il lui faudrait. Peut-être que le deuxième homme présent pourrait y ajouter sa goutte d'eau. Ils avaient l'air porche tous les deux.

- Quant à toi, t'es tsigane. T'as grandi sur les routes. T'as été élevée à la dure. Ménage un peu ceux qui savent pas c'que c'est. Les sensibles. T'as pas tord dans l'fond. Mets y la forme. Et pour l'corps, j'te laisse faire du gringue au tavernier, tiens moi au jus, que j'te file un coup d'main si y faut. A commencer par l'planquer.

Leelou esquissa un sourire avant de se lever. Elle laisserait au barde et à l'autre inconnu la charge de porter les corps. Elle allait devoir convaincre le tavernier de son coté. Allait-il les aider ? Les ignorer ? Ou alors même les dénoncer ? La Tsigane n'en savait rien. Avant d'ouvrir la porte pour se diriger vers le couloir puis descendre dans la salle principale, elle se tourna vers Glorac.

- J't'ai déjà dit. La forme, c'est pas mon truc. J'préfère l'action. Dit-elle avec un petit sourire narquois aux lèvres. C'est toi qui met la forme. Moi j'allume. Dans tous les sens du terme.

Sur ces mots, elle quitta la chambre et ferma la porte derrière elle aussi doucement que possible. Réveiller les autres clients ne serait pas le bienvenue et Mundéric dormait encore. En passant dans le couloir, elle scruta la ville par une fenêtre. Elle était calme. Outre Mer avait été repoussé et Sryam pouvait enfin dormir sereinement.

Dans la salle principale de la taverne, deux clients prenaient leur petit déjeuné. Le tavernier sourit voyant la Tsigane descendre lentement les marche. Elle réfléchissait déjà à la marche à suivre pour le convaincre. Il comprit directement qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. La jeune femme était trop sérieuse. Ce n'était pas son habitude. Quand elle fut à portée, il lui demanda :

- Est-ce que ça va ? L'barde vous a fait que'que chose cette nuit ? J'ai vu votre compagnon monter aussi mais j'étais trop occupé pour voir si tout allait bien. Quand j'suis monté plus tard, il m'a empêché de rentrer dans la chambre. Tout va bien ?
- Rien à voir avec le barde ou Mundéric. On pourrait parler en privé ?
- Oui. Suis moi.

Le tavernier quitta son comptoir et se dirigea vers l'arrière cuisine. Là, un jeune préparait les petits déjeuné des futurs levés. Il lui indiqua d'aller surveiller la salle le temps qu'il restait ici, ce qu'il fit immédiatement. Enfin seul, il indiqua à la Tsigane de parler d'un signe de tête.

- Le gros lard avec son loup qui a déclenché la bagarre hier juste après qu'on m'est monté dans la chambre. Il en voulait à la musicienne qu'était avec nous. Il est entré dans la chambre et nous a affronté. On a fini par l'abattre lui et son bestiau. Mais on a son cadavre dans la chambre du coup. On sait pas quoi faire ... Vous pourriez nous aider ? Demanda-t-elle en tapotant sa bourse.

C'était quitte ou double.

[MDJs : Quelle est la réaction et la réponse du tavernier ? Va-t-il nous aider ? Nous laisser nous débrouiller sans rien dire à la garde ou nous dénoncer ?

Petite récap du RP : Le gros lard en question a déclenché une bagarre générale dans la taverne la soirée précédente alors que Leelou, Glorac et Elizabeth avait égayé la salle juste avant. Il aime bien Leelou qui a déjà dansé dans sa taverne plusieurs fois.

A vous autres, n'oubliez pas le cadavre du loup ^^. Je vous rappelle qu'Elizabeth est blessé au ventre aussi. Elle a besoin de soin (oubli facheux >_<)]

Post Quatre Vingt Onzième
Leelou Lovara

Leelou avait joué franc jeu avec le tavernier. Bien qu'elle ne voulait pas l'admettre, la peur lui tiraillait le ventre. Tous les deux seuls dans la cuisine, l'ambiance était morose. Après une courte grimace, il fini par rompre le silence pesant. On aurait dit que les différentes casseroles, poêles et autres instruments de cuisine retenaient leur souffle. Heureusement pour la Tsigane et ses compagnons, le tavernier accepta de les aider mais en contre partie, il demandait 100 pièces d'or pour son aide. C'était une belle somme mais Leelou l'avait et elle n'hésita pas une seconde. Elle farfouilla dans sa tunique et sortit sa bourse qui commençait à peser son poids.

*Je vais devoir la répartir en plusieurs bourses. Ça serait plus sage.*

Sortant de ses pensées, elle prit une poignée de pièces et l'étala sur la table la plus proche. Les écus résonnèrent sur le carrelage du plan de travail dans tout le reste de la pièce vide. Avec l'aide du tavernier, ils firent des petits tas de dix pièces. Il en manquait encore quelques unes. la Tsigane prit alors un nouvelle poignée qui s'étala sur la table aussi bruyamment que la première. Cette fois-ci, il y en avait trop. Huit en trop.

"Garde-les !" Dit-elle avec un sourire mêlé d'un clin d'œil.

Le tavernier rougit alors jusqu'au oreille puis il indiqua quelque chose par la fenêtre à la Tsigane. Pointant du bout du doigt quelque chose sur le sol de sa cour, la jeune femme aperçu une grille menant sans aucun doute aux égouts. La suite des événements défila devant les yeux de la Tsigane. Par chance, leur chambre donnait sur la cour. Ils avaient juste à balancer les corps par la fenêtre puis à les glisser dans les égouts ni vu ni connu.

"Je dois quand même t'avertir que les égouts sont scellé. Je ne sais pas comment les ouvrir ... Ça va être à vous de vous débrouiller." Dit-il alors que Leelou remontait déjà vers la chambre après l'avoir remercié.

Cette déclaration la stoppa net dans son élan mais un sourire se dessina sur son petit visage fin. Ses émeraudes brillèrent puis elle continua sa route vers les chambres, lâchant juste à temps, avant de quitter la cuisine :

"On fera ça se soir. Merci pour tout.
-De rien Tsigane." Répondit-il en souriant et en encaissant les pièces d'or.

Pendant ce temps, Leelou s'était rendu à l'étage ou Elizabeth, Glorac et Ellesär se trouvaient encore. Elle pénétra doucement dans la pièce pour le pas réveiller le quatrième homme, Mundéric, qui devait certainement dormir. La Tsigane s'assit aux cotés du trouvère et fixa les deux autres personnes. Elle ne connaissait pas leur nom mais ils avaient participé au combat et Glorac semblait leur faire confiance. Ce n'était pas un gage de sureté puisqu'elle même ne connaissait le barde que depuis quelques heures mais c'était mieux que rien.

"Le tavernier accepte de nous aider. On doit balancer les cadavres par la fenêtre. Ya une grille d'égout pour y évacuer les corps mais elle est scellé. Il faut la forcer. Vous avez une idée de comment faire ? On fera ça à la nuit tombé bien sur. Au cas ou quelqu'un regarde par la fenêtre à ce moment."

Elle avait dit tout ça d'un traite dès qu'elle avait eu l'opportunité de placer un mot. Alors que les trois personnes la regardait un peu étonné d'une telle brusquerie, Leelou reprit en s'adressant à Elizabeth et Ellesär avec un petit air étrange :

"J'suis Leelou Lovara. Une Tsigane. Vous êtes qui ?"

[MDJ : Me retirer 108 écus donné au tavernier.]
[LL : Je me l'auto fait ^^]

Elizabeth
Poste N°61

Les deux, la Tsigane et le musicien, avaient une manière différente de donner leur réponse, mais le même fond. Leelou Lovara jouait la carte de la dureté, mettant en avant l'incohérence des propos d'Elizabeth et leur aspect ridicule. Une manière sèche de lui faire comprendre que tuer des hommes n'était pas la mort, et que la jeune femme avait tort d'agir de cette manière. Puis celle de Glorac, plus douce, lui racontant sa propre vie, lui expliquant le fond des choses. Maintenant, Elizabeth comprenait, mais elle n'avait rien à répondre. Une réponse d'Ellesär ne vint pas, il n'avait apparemment rien à dire dans cette histoire. Cela déçu peut-être un peu la jeune femme mais bon ...

Vint ensuite le problème du corps. Où le planquer ? Ellesär le vit dans une couverture pour le cacher, à la demande de Glorac. Mais on en faisait quoi ? Leelou Lovara eut la bonne idée d'aller voir le tavernier. Elle remonta quelques minutes après, disant que le tavernier acceptait de les aider : une grille d'égout pourrait permettre d'évacuer les corps mais elle est verrouillée et il faudrait trouver un moyen de la forcer. Il faudrait le faire de préférence la nuit tombée, au cas où quelqu'un aurait la fâcheuse idée de les regarder en ce moment-même.

Ensuite, la Tsigane se présenta et demanda le nom des jeunes mariés. C'est Elizabeth qui répondit la première :

- Elizabeth, barde et femme d'Ellesär, l'homme qui est à mes côtés.

La jeune femme était sur le point de continuer lorsqu'elle sentit une douleur lancinante au ventre. Sa blessure. Elle recommençait à saigner, et abondamment de surcroît. Sûrement un faux mouvement. Il faut soigner ce genre de blessure très vite, sinon ça risquait de s'infecter. Elizabeth eût un spasme violent, qui faillit lui faire cracher le peu de sang qu'il lui restait. Elle réussit à se reprendre et à dire :

- Je peux me fabriquer une potion. J'ai seulement besoin d'un bol.

On respire et on se calme. Doucement, très doucement, la vie de la barde se drainait, et elle le sentait. Elle prit un morceau de la couverture, et, en attendant que ses compagnons lui trouvent un bol ou un autre récipient qui puisse faire l'affaire, elle le prépara pour pouvoir appliquer sa lotion dessus, et en faire un bandage, de mauvaise qualité certes, mais lui permettant de nettoyer la blessure et, tout au plus, d'éviter une infection. Elizabeth s'efforça de sourire, mais il se changea en une grimace de douleur. Elle avait besoin de soin. Elle avait les ingrédient pour préparer sa lotion mais sans bol, elle ne pouvait rien faire. Dès qu'elle aurait mit son bandage, le groupe s'occupera de cette bouche d'égout et elle en verra de toutes les couleurs !

[ Désolé du post nul, pas d'inspi ]

Le barde était satisfait de ce que Leelou venait de leur annoncer. Mais sa satisfaction tourna vite en vive inquiétude à la vue de la blessure d'Elizabeth. Il fit des yeux le tour de la pièce, il y avait heureusement un bol à portée. Il se levé et l'apporta à la musicienne.
Il prit ensuite la parole.

- Eh ben, sieur Ellesär, ravi d'vous connaître et mille mercis du coup d'main. J'pense qu'on vous doit la vie. Quant au corps, seriez vous d'accord pour nous aider à l'balancer dans les égouts ? Vous s'rez sans doute l'plus à même d'forcer la grille, avec une lame ou une barre de ferraille, j'chercherai ça au marché d't'à l'heure.

Le barde laissa l'autre réfléchir à sa demande. Une idée venait de jaillir dans son esprit, et, comme à son habitude, il l'applica immédiatement. En aparté, chuchotant presque afin qu'Ellesär n'entende pas, il dit à la tsigane et Elizabeth :

- Mesdames, j'propose qu'on prête serment, si z'êtes d'accord, pour concrétiser l'Charme. Que l'sang d'la brute nous serve d'exemple : pas d'place pour la paix tant qu'des hommes s'comporteront comme des bêtes sauvages.

Il tendit le poing au dessus du corps emballé dans la couverture, de façon à signifier aux deux autres de faire de même. A part lui, le barde pensait.

* On peut p't'êt' même faire rentrer l'mari d'la p'tiote dans le danse, s'il s'avère digne d'confiance. On verra dans quelqu' jours. *

Post Quatre Vingt Douzième
Leelou Lovara

Alors comme ça la musicienne et le guerrier étaient mariés. Un couple un peu hors du commun mais fort heureux car d'après le trouvère, sans l'intervention du dit Ellesâr, ils seraient tous morts. D'après les dires du barde et ses actes, lui et sa compagne semblait digne de confiance. De toute façon, la Tsigane n'avait pas beaucoup le choix. Dans quoi s'était-elle embarquée ? Voila ce qui arrivait lorsqu'on suivait un barde légèrement timbré sur les bords. On se retrouvait à prêter serment pour une cause perdue d'avance dans une chambre avec trois inconnus et un cadavre sous le lit ... La Tsigane eut alors une pensé vers Mundéric. Cela la réconfortait de le savoir proche d'elle. Malgré tout, elle appréciait sa présence, elle était sécurisante.

"Qu'le Verbe et l'Art chassent ces bêtes pour ramener la paix." Dit-elle en posant sa main sur celle du trouvère.

Et voila la Tsigane embarquée dans une nouvelle aventure ... Après la Congréagtion de Neis, elle venait de prêter allégeance à une nouvelle organisation dont elle était une fondatrice. L'une avait pour but d'affronter Agramand et tout les nécromanciens de ce monde alors que l'autre devait ramener la paix par l'art. Deux visions de la paix différente mais au final complémentaire. Comment adoucir un nécromant autrement qu'en lui fracassant le crane ? S'il y a bien quelque chose contre quoi l'Art ne peut rien, c'est bien ça.

"J'ai affaire en ville. J'dois me rendre au palais notamment -dit-elle avec un clin d'œil au trouvère- On s'retrouve dans la taverne au couché du soleil. J'vous laisse vous débrouiller pour ouvrir la grille pendant ce temps." Dit la Tsigane alors qu'elle venait de se lever.

Elle se dirigea vers la porte et l'ouvrit lentement. Elle passa par l'ouverture de celle-ci puis la referma derrière elle tout aussi doucement. Il était encore tôt. Elle descendit les escaliers la menant dans la salle qui se remplissait de plus en plus. La faim la tiraillait mais elle n'avait pas le temps de prendre un repas complet. Elle s'arrêta au comptoir et acheta une baguette de pain pour manger sur la route.

[MDJ : Me retirer l'or pour une baguette. Pas la peine de me la rajouter, elle ne va pas faire long feu ^^]
[ Eliz : Or retiré ]

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Dans la chambre, alors que leurs trois poings étaient joints au dessus du cadavre, Glorac prononça ce qui serait la devise de Charme.

- Pour la Paix regroupés, dans le Verbe liés.


Ca y était, ce qu'avait annoncé l'Artiste, ce qu'avait désiré Glorac. La première pierre de l'union des saltimbanques étais posée.

Leelou sortit, bientôt suivie d'Elizabeth.




Le barde somnolait quand Elizabeth revint avec une barre de fer qui semblait suffisante pour lever la grille des égouts.

- Merci, jeune fille. J'vais dans la salle, en bas, 'ssayer d'glaner quelques pièces en chantant. Si ça vous dit qu'on s'y risque en duo...

Laissant sa phrase en suspens et avec un clin d'oeil, le barde sortit de la chambre et descendit les escaliers.

Le barde n'avait entendu sa consoeur, pas plus qu'il n'avait remarqué l'enfant. Il était hypnotisé par sa musique.

Il voguait dans les rues de sa ville. Port Pergas. Et par la même de sa musique. La houle des pavés des ruelles dépravées, la piste des odeurs épicées du marché, les bras colorés des teinturiers. Tout cela mêlé en un songe éveillé. Presqu'éveillé. Les yeux fermés, le barde tanguait au rythme de sa flûte de roseau.
Sa mélodie avait été étouffée par la fougue de la jeune musicienne, mais il ne s'en était même pas rendu compte. Il ne jouait plus pour la taverne, il jouait pour lui. Et il pouvait continuer longtemps, vu comme son esprit vagabondait dans l'image qu'il avait de la cité portuaire. Il lui restait les quartiers riches à visiter, d'ailleurs, de même que vérifier si son songe le mettait en contact avec son frère, l'Artiste.
Complètement déconnecté, il continuait ses trilles, inconscient de tout ce qui vivait autour de lui.




[HRP : marre des combats en ville, je ne te suis pas Eliz']




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