[Ellesär.Ellensar] En temps de guerre... [POST N° 34-35]

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Ellesär Ellensar
POST N° 34

Ellesär pénétra dans l'immensité qu'était Syram. Une si grande citée, il n'avait jamais rien vu de tel. Comme si taillée dans la roche, elle s'élevait haut dans le ciel, montant toujours plus haut, dépassant même certains des monts avoisinant. Le ciel était obscure, brumeux, alors que l'on était en plein jour. Une ambiance néfaste régnait dans chaque rue et ruelle. Les gens étaient agités, se pressaient tous, comme si une lame menaçait de venir les transpercer si ils ne se dépêchaient pas. Cette constante pression, cette haine sans nul raison, cette tristesse éternelle, Ellesär ne connaissait pas encore cela, mais il ne s'agissait d'autre chose que la guerre. La guerre.... Elle régnait en maître sur cette contrée depuis bien des temps, et ce pour le plus grand malheur de ces habitants. La Mort venait des eaux et pillait, tuait, détruisait tout sur son passage. Cette Mort mystérieuse n'était autre que les cruels Corsaires, venant de lointaines terres inexplorés afin de détruire Syram. Et avec elle, sa population, ses coutumes, son mode de vie... Des générations et des générations de culture s'étant développé en ce lieu serait à tout jamais détruit.

Mais nonobstant tous ces malheurs, les armés de Syram, soutenus par de vaillants guerriers et avides mercenaires, continuaient à défendre leur patrie, et avec elle tout leur patrimoine. Car tous préféraient brûler avec Syram comme bûcher que de voir le berceau de leur vie et domaine de leurs aïeux envahi, pillé, anéanti par de cruels barbares. Mais Ellesär n'était pas de ces hommes, venant défendre quelconque noble cause, ou récolter diverses primes, non, lui il était venu pour servir ses propres convictions. Il ne s'intéressait guère à la politique, et encore moins aux problèmes, que ce soit sur un plan militaire, commercial ou politique concernant les diverses cités et factions qu'il visitait. C'est ainsi qu'Ellensar traversa Syram, suivant fidèlement les panneaux indiquant une auberge, sobrement intitulée "la Taverne du Pendu". Il la trouva bien vite, elle se trouvait sur la place principale de la cité. Au passage, Ellesär remarqua que la grande fontaine se trouvant au centre de cette place n'était opérationnel, et point de eau n'en sortait. Il pénétra dans le bâtiment, ou une bien triste ambiance régnait.

Cette auberge était fort différente de celles qu'il eut connu à Port-Pergas, ou encore à Hek'Adir. Un fort bruit de fond provoqué par la grande foule faisait que les gens parlaient encore plus fort, empêchant les uns d'entendre les autres. Après avoir analysé la large pièce, Ellesär localisa l'aubergiste. Un homme, quelques peu trapu, gardait le bar. Il était l'un des rares visage semblant être heureux, voir plaisantin. Ellesär eut à bousculer légèrement la foule afin d'atteindre sa cible, mais s'excusa maintes fois auprès des dérangés. Le jeune homme se présenta à l'aubergiste, et à peine celui-ci eut-il entendu l'origine de la présence d'Ellesär que le sourire régnant jusque là sur son visage s'estompa.

"Excusez-moi. Je m'appelle... Ellensar. C'est Gehn qui m'envoie. Je suis venu récupérer les anneaux et prendre... la chambre."

L'homme fit un signe de main invitant Ellensar à attendre quelques instant, et appela de son autre bras un serveur. Il chuchota des mots à l'oreille de cestui-là, qui hocha la tête avant de repartir d'un pas rapide. Ensuite, le Tavernier se retourna vers Ellesär, et le sourire revint sur son visage, avant de ne répondre des mots qui suivent.

"Soyez le bienvenue à Syram, et à ma Taverne, oh noble aventurier. Gehn m'a en effet averti de votre venue en cette sombre contrée, et a aussi envoyé le... colis. Inutile de me parler de la raison de votre présence, j'en sais bien assez. Le présent vous attends dans votre chambre, mon second de confiance va vous y mener."

"Merci bien, mon seigneur. Je me souviendrais de votre bonté."

Le même jeune garçon que celui à qui l'aubergiste eut chuchoté des instructions vint et inclina la tête devant Ellesär, et lui fit signe de le suivre. Alors qu'ils partirent, l'aubergiste interpella de nouveau Ellensar.

"Une dernière chose... Je ne souhaite pas perdre mon travaille.. Quoi que vous fassiez là-bas, dans votre chambre, et je sais bien ce qu'il va s'y passer, restez discret."

Ellesär répondit positivement, et continua de suivre son guide, qui le mena à travers un petit couloir habituellement réservé au personnel jusqu'à un petit escalier descendant vers une chambre. Celle-ci n'était autre qu'une cave aménagée d'un lit et du nécessaire de toilette. Le jeune serveur indiqua une petite porte à Ellesär, qu'il ouvrit. Cette dernière s'ouvrit sur une petite ruelle menant à la place principale de la cité. Il fut expliqué à Ellensar que si il souhaitait amener des... "invités", qu'il les fasse "entrer" par ici, afin de ne pas attirer les soupçons. Avant de partir, le guide demanda à Ellesär de régler le prix de sa chambre, ce qui lui coûta cinq pièces d'or, qu'il régla dans l'immédiat. Une fois seul, Ellesär s'allongea sur son lit. Il vit sur la table basse les deux anneaux, ornés de l'opale. Il les prit entre ses doigts et les contempla longuement. Elles étaient toutes deux magnifiques, parfaitement identiques. La perle brillait de milles feux et l'or laissait refléter en elle le visage extasié d'Ellesär. Etant très fatigué, il laissa le sommeil l'envahir, après avoir reposé les fiançailles à leur place originel et verrouillé la porte.

[HRP]MdJ's, veuillez m'ajouter deux "Bague d'or ornée d'opale", et m'enlever 5 écus pour la chambre.
PS: Même si les anneaux en or ont une grande valeur, je m'en servirais dans d'autres fins, car ils sont nécessaires à la suit de mon RP.[/HRP]
[LL : Ok, je te rajoute les bagues mais si tu les vends ... garde à toi ^^. Or enlevé]
[HRP]Si je les vends, une certaine demoiselle me tuerait avant toi ^^[/HRP]

Ellesär Ellensar
POST N° 35

Ce ne fut point le doux chant des oiseaux virevoltant dans le ciel qui vint perturber le sommeil d'Ellesär, comme il y a quelques nuits à la paisible Taverne de Hek'Adir. Cette fois-ci, ce fut le bruit du métal s'entrechoquant, le cris des capitaines ordinant diverses opération et la marche rythmée des soldats qui brisa le voile du repos s'étendant jusque là devant Ellensar. Enfoui dans cette sombre cave, les bruits venaient tous d'en haut, à la manière d'une avalanche dévalant une pente sans pour autant descendre. Il ne pouvait plus supporter de rester dans cet état, ainsi allongé à subir la gêne d'autrui. Il se releva de son lit, et remarqua qu'il se trouvait dans une obscurité des plus totale qui était dû à la non-présence de fenêtre dans la pièce. Après avoir allumé une bougie se trouvant sur la table basse près de son lit, Ellesär se pressa de s'habiller, et une fois en tenue convenable, il ouvrit la porte secondaire, et remonta les quelques marches le séparant du niveau de la ville fortifiée. Il resta dehors quelques secondes, extasié sous la fraîcheur de l'air matinal venant caresser son visage, mais il finit par redescendre dans son caveau.

Avant de remonter jusqu'à la pièce centrale de la Taverne, Ellesär observa les Bagues quelques instants. Si l'on pouvait qualifier la perle de magnifique, alors aucun mot n'était assé fort pour pouvoir exprimer telle beauté. Il les empocha, et suite à une vérification de son logis de passage, il éteint la bougie qu'il eut allumé avant de pouvoir remonter. Il enjamba les couloirs de service, passant à côté de la cuisine dont une agréable odeur de pain frai émanait, et apparu au bout du passage juste à côté du comptoir où se trouvait l'aubergiste, discutant avec des hommes inconnus aux yeux d'Ellesär. Il s'installa au comptoir, ce qui attira les regards des autres clients, qui le contemplèrent l'instant d'une seconde avant de ne replonger dans leur conversation. Le jeune homme appela le maître des lieux afin de pouvoir commander à boire et à manger, et c'estui-là arriva aussitôt.

"Que souhaite manger le monsieur ?"

"Cela fait bien des jours que je n'ai bu ni mangé. Je souhaiterais commander un pain rond au roquefort, accompagné d'un vers de vin."

"Tout de suite, monseigneur"

Et en moins d'une minute, un pain chaud arriva sur une assiette, à ses côtés un Roquefort entier et bien évidement les couverts. Dans son autre main tenait le serveur un verre de vin, dont il vanta les mérites durant le service. Ellesär régla l'addition dans l'immédiat, puis se lança dans son repas. Celui-ci fut délicieux. Cela faisait bien des temps que le jeune homme n'eut pas sentit le goût du pain frai mêlé à la tendresse d'un fromage, le tout arrosé de vin. Après avoir fini ce copieux petit déjeuné, un serveur vint débarrasser la table, pendant qu'Ellesär plongea dans ses pensés. Mais il préféra continuer sa méditation à l'extérieure, et ainsi sortit de la Taverne.

[HRP]Enlevez 5 écus pour le repas. Merci.[/HRP]
[S : Fait]

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