[Nothak] Fin et nouveau départ

Post n°1


Nothak voyait ses amis s'éloigner, portant les fers du forçat aux mains ainsi qu'aux pieds et attachés les uns aux autres. Une sensation amère subsistait dans la gosier sec du pirate, comment pouvait-on priver ces hommes, ses amis, de leur liberté, de cette soif de vivre qui comporter en autres : Or, gloire et plaisirs. Maintenant Nothak était seul, sans argent, sans bateau et sobre. Devait-il essayer de secourir les siens ou se concentrait sur lui même ? Le cri d'un cul-terreux à côté de lui le fit sortir de sa torpeur :

'' Ouais, pendez ses chiens, ils méritent de souffrir ''

Nothak, prit par surprise le détracteur en lui envoyant un crochet dans le râtelier, l'homme tituba et encore dans le cirage, frappa l'homme qui le soutenait. Une bagarre éclata et le pirate s'éclipsa avant d'être trop prit à parti.

Il réfléchissait à un moyen de tirer Sergius de ce mauvais pas mais pour l'instant il est sur qu'il ne pourraient grand chose et c'est à contrecœur qu'il s'enfonça sur les quais de Port-Pergas. Il se glissa dans la foule compacte, tout le monde s'était agglutiné afin de voir la procession de ces criminels des mers et tous les catégories sociale regardait le spectacle. C'était un terrain de jeu favorable pour un monte-en-l'air tel que Nothak et l'idée de voler une bourse n'était point pour lui déplaire, il s'enfonça dans la foule à la recherche du pigeon idéale.

Post n°2

Après quelques déambulation dans la masse informe et quelques recherches, les yeux de Nathok débusquèrent le gogo à détrousser. La future victime arborait les traits d'un homme gras, la quarantaine, l'air jovial, portant une robe de velours bleu marine, une pièce de tissu en guise de bonnet afin de cacher sa calvitie et ceinture grise apportant la touche finale à l'ensemble. Ceinture à laquelle pendait une jolie bourse dodue à souhait.

Trois choses avaient frappé notre pirate : la première était le médaillon en or autour du cou boursouflé du gentilhomme. Cela signifiait probablement que le bougre était riche , appartenant à une des riches familles de marchands. Cela enjouait Nothak qui s'imaginait déjà avec une belle somme en sa possession. La deuxième observation était moins réjouissante mais entériner la première, il s'agissait de la gueule balafré qui posté derrière l'homme à la bourse scrutait les environs à l'affût d'un mauvais coups. Cela pourrait être problématique mais un pauvre loqueteux n'intimidait pas vraiment le pirate.

Quant à la troisième chose qui avait frappé le pirate, il s'agissait d'un os de bœuf qu'il reçut sur la tête le faisant sortir de sa torpeur pour le ramener à une réalité plus brutale

'' Espèce d'en... si je chope ce petit ...'' Maugréa Nothak légèrement estourbit. Après quelques minutes à maudire le pendard et plusieurs générations de sa famille et les amis de sa famille, etc...qui lui avait infligé cette sentence, il se recentra sur sa cible qui commençait à s'éloigner de l'agitation ambiante

Post n°3


Le bourgeois et son garde du corps se détachèrent de la foule et empruntèrent une ruelle pavée; c'est du moins ce que Nothak avait put voir avant l'incident de l'os. Reconsidérant l'objet, le pirate ramassa l'os et le glissa dans ses frusques avant de se frayer un chemin dans la foule qui commençait de plus à s'agiter surement à cause de la bagarre qu'il avait provoqué. Mieux valait partir avant que les argousins débarquent. Il s'extirpa de la cohue et fila les deux hommes qui marchaient d'un pas lent. Il avait les moyens de les tuer tous les deux mais avec l'événement non loin d'ici, l'alerte pouvait être vite donnée et Nothak n'aurait plus qu'à rejoindre ses compagnons d'infortune.

* Tentons la diplomatie et si ça se gatte... * tâtant sa rapière. Il ramassa une bouteille qui trainait et porta l'os a sa bouche faisant mine de le ronger.'' Waouh, pour sur, ça c'était du spectacle messeigneurs ''

"Dégage tocard," se contenta de dire le garde du corps du bourgeois, laconique. Pour appuyer son ordre, il mit bien en évidence une dague nue caché par son manteau, un habit de laine que portaient souvent les marins l'hiver. Il allait continuer sa démonstration lorsque le bourgeois prit part à la comédie.
"Allons allons, mon bon Arnke, ne va pas effaroucher ce gentil mousse," à vue de nez, le monsignore était de la jacquette. De l'autre côté de la barrière, si vous voyez ce que je veux dire. Disons qu'il préfère les bateaux à mats que les simples barques. Comparé à un phoque, on pourrait lui trouver un lien relativement sexuel. Disons qu'il n'était pas insensible aux charmes des éphèbes. Bref c'était là un parfait archétype de chochotte. Mais en gras, et en ridicule.
"C'est vrai qu'ils font du raffut, tous ces villageois. Il faudrait qu'on leur apprenne la politesse. Et je suis sûr qu'un homme tel que vous..."

Post n°4


* Ohoh, Nothak mon vieux te voilà mal barré * Cela lui rappela certains souvenirs de sa vie de mousse, une vie dégradante à souhait. Mais bon si cela pouvait lui faciliter le travail

'' C'est bien vrai messire, pour sur que je pourrais leur donnait le bâton à tous ses excités, Quand on est marin on sait faire preuve de discipline.'' Le pirate avança vers les deux individus mais resta à environ deux mètres histoire de ne pas froisser le garde du corps.

'' Mais dites moi mon seigneur...non je pense que cela ne vous intéresserez nullement d'entendre les aventures d'un brave moussaillon en échange de quelques verres.''

Le monsignore clapota ses doigts gras avec excitation, grotesque. Ses yeux papillonèrent même, roulant comme ceux d'une biche.
"Oh, j'aimerais tout connaître de vous, Messire le marin. Mais pourquoi nous répandre dans l'un de ces tripots remplis de catins sans décence aucune ? J'ai chez mois une cave rempli de très bons vins. Je crois même que j'ai un Château La Colline ambré de 770, une très bonne année. Vous nous instruirez de vos aventures, qui sont toutes for-mi-dables, j'en suis sûr et certain." Ses yeux papillonèrent à nouveau.
L'atmosphère était plus calme, à présent. Le garde du corps semblait apaisé. Le bourgeois ne devait pas en être à son premier gaillard, et il devait croire que sa manoeuvre d'intimidation (comprendre : montrer son couteau rouillé au malandrin) une réussite parfaite.

* Chez lui ? * Nothak réfléchit, fallait-il le dépouiller maintenant et ce contenter de la bourse qui ma foi paraissait déjà forte intéressante ou attendre d'avoir vu les appartements d'un homme riche et "raffiné". La seconde option était plus risqué mais beaucoup plus lucrative. Le mousse esquissa une moue puis un léger sourire
" C'est trop d'honneur monseigneur, je serais enchanté de raconter pour vous mes aventures aussi périlleuses qu'exotiques. "

"Le pirate, le garde du corps et le giton"