Repos forcé et visiteur contrit

Agrath Trak'Nard
Post N° 96

Agrath regarda la jeune femme qui lui proposait son aide. Il réfléchit, et se dit que la haine l'avait suffisamment emporté comme ça. De plus, cela lui permettrait de la surveiller, de voir si elle était digne de confiance, et, si le moindre risque qu'elle divulgue son secret subsistait, de l'éliminer ou la faire éliminer...

Agrath se tourna alors vers Gahn, qui commençait à lui expliquer la situation ; cependant, un hurlement perçant de gamine en pleur fendit l'air : "Au secours ! Un Lycan ! Un Lycan attaque ma Maman !"

Gahn se jeta vers la maison concernée, et commença à attaquer le Lycan. Agrath le suivit comme il put, avec sa jambe douloureuse et son bras encore un peu roide. Lorsqu'il parvint au parvis de la maison, il vitGahn, se jetant sur la bête avec rage. Heureusement, la bête ne semblait pas au faîte de sa puissance, sa transformation était récente, et l'animal n'était pas des plus puissants. Il demeurait cependant redoutable, même pour des guerriers entraînés comme Gahn et lui, et d'une force supérieure...

Une lueur malsaine apparut dans le regard d'Agrath, qui n'était plus en mesure de réfléchir correctement. Il n'arrivait plus à se concentrer. Trop d'évènements, trop de passé remonté, tout cela avait tout mélangé dans son esprit. Il ne comprenait plus comment ces évènements s'étaient agencés si vite, qui était l'ennemi et qui était l'ami. Mais il voyait devant lui cette bête féroce, pleine de crocs et de griffes, et une seule chose comptait désormais : l'arrêter, l'arrêter vite, l'arrêter avec rage, la démolir, la faire exploser, la brûler et la massacrer jusqu'à disparission totale de son cadavre. Il tenait là l'occasion inconsciente de se décharger de toute cette colère qu'il avait emmagasinée, il fallait que le monstre périsse. Tandis que le lycan se jetait sur Gahn, Agrath lança au nain d'une voix forte et claire

Pousse toi de la, mon ami ! Je vais le recevoir ainsi qu'il le mérite !

Il sortit de ses poches deux briquets, et un cocktail molotov dans une main, une bombe dans l'autre, il alluma les mèches...

Derrière-lui, il entendit Nissias hurler : Agrath ! Arrête espèce de fou-furieux ! Elgor et Aldus arrivent ! Attends-les !

Mais il ne l'écouta pas. IL n'avait d'yeux que pour la scène sanglante, comme hypnotisé par les coups échangés entre Gahn et le lycan. L'animal était à quelques mètres de lui, et Agrath, après l'avoir averti, n'avait plus qu'à attendre que Gahn sorte de sa trajectoire...

[HRP : lol comme si y'avait pas assez de bordel ^^]

Post n°162
<Gahn>

De toutes les insultes qu'on pouvait faire à un nain, lui demander de s'écarter d'un combat était l'une des pires. Cependant, Gahn devait admettre qu'Agrath avait raison, en un sens. Malgré cela, il n'avait pas vraiment l'occasion de s'écarter : avec une rapidité plus qu'effrayante, le loup était sur lui, et le combat s'annoncait comme passionnant. Les yeux glacés du guerrier dansait dans une symphonie morbide de bruits de combat. La vélocité du lycan émerveillait le nain et lui même se satisfaisait de combattre un adversaire de cette envergure. Une vie passée à la recherche de la reconnaissance d'autrui, et aujourd'hui, il tenait enfin sa chance.

-Agrath ! Hurla Gahn au prise avec le lycan. Je risque de ne pas pouvoir me sortir de ce combat si facilement ! Fait ce que tu as à faire, je dois finir ce que j'ai commencer !

Les griffes du lycan avait pendant ce temps trouvées le chemin d'une ouverture. Gahn fut touché à la jambe, ce qui lui fit éviter un second coup de griffe, celui-ci destiné à son visage.

*Bon sang, je n 'ai jamais été aussi tétanisé et en même temps si galvanisé par un combat auparavant!*

Esquivant un autre coup de griffe de justresse, le guerrier poussa son *hurlement vindicatif* qu'il fit aussi terrifiant que possible afin d'effrayer le loup et de le déconcentrer...

Agrath Trak'Nard
Post N° 97

Agrath regardait la scène avec angoisse, pensant autant au nain qui risquait bien de passer de vie à trépas plus tôt que prévu, qu'à ses deux bombes dont la mèche, brûlant lentement, allait bientôt l'obliger à les jeter quelque part, et il préférait que ce soit sur le lycan plutôt que sur rien du tout...

Il scrutait la scène, essayant de trouver un angle de tir, quand le Lycan laboura la jambe de Gahn de ses griffes ; le nain poussa un hurlement de combat, qui fit reculer le lycan de deux mètres. Après un très bref examen de la situation, Agrath prit sa décision...

**Désolé Gahn, c'est la seule solution... Tu n'en mourras pas, du moins, je ne pense pas...**

Se concentrant et utilisant sa technique spéciale de jet qui avait fait sa renommée, Agrath jeta sa bombe sur le monstre, qui, tant il avait attendu pour la lancer, explosa un peu avant de toucher la créature. Celle-ci fut projetée en arrière sous la force de l'impact, tandis que Gahn, sous la puissance du souffle et déséquilibré par la précédente blessure, était catapulté plusieurs mètres en arrière et retombait avec un bruit sourd et sinistre sur le pavé de la place.

Agrath n'attendit pas. Tandis que le monstre, désorienté par la force du souffle, était encore à terre, il fit passer dans sa main valide le projectile incendiaire qu'il tenait dans son autre main, au cas où la récente blessure risquerait de dévier légèrement son tir, et la lança sur le lycan.

Tandis que le cocktail pyrotechnique explosait, embrasant tout autour de son point de chute, Agrath fit descendre ses fioles d'huile de feu un peu plus bas dans ses manches, et vérifia qu'il pourrait détacher sa hache facilement en cas de besoin...

Derrière lui, Nissias se tenait prêt lui aussi, tandis qu'un peu plus loin, des bruits de pas annonçaient l'arrivée de renforts imminents...

**Bien... Nous allons voir si tu vas te relever après ça, pourriture, et si tu te relève, j'ai de quoi t'accueillir en fanfare. Ce soir, c'est du steack de lycan qu'on mangera, en buvant à la santé de ceux qui te tortureront dans l'autre monde !**

Post n°163
<Gahn>

La seule chose que Gahn vit fut une vive lumière blanche. L'instant d'après, ses pieds se décolaient du sol, rendant la scène irréelle. Quelques soient les délires qu'il eut au moment de son envol, le nain entendit Nhev angoissant dans son esprit. Peu après, il retrouvait la dure réalitée du pavé. Il retomba avec un bruit mat. Son épaule amorti sa chute et de déboita dans l'impact, tandis que sa tête, avec le contrechoc, heurtait le sol, faisant disparaitre le monde sous un voile noir.

Lentement, le nain sombra. Evanoui, ou même dans le coma, le nain s'enfonca, encore et toujours, lachant sa prise sur sa hache et fermant ses yeux.

Post 68

Erganum était assis à côté de la maison, ne se mellant pas au combat, trop de guerriers étaient déjà contre la bête.
Rien appart des bruits de combat se faisaient entendre.
Puis une explosion, les fenêtres volèrent en éclas et il vit Gahn s'écraser sur la pavé comme une pierre et s'évanouir, lachant ses armes, à la mercie de la bête.
Il prit son Katana, par précaussion et courrut le plus vite possible près de Gahn,Erganum pris Gahn sur son épaule et prit les armes du semi-nain dans ses mains.
Il courrut près d'une maison et déposa Gahn doucement sur son mur. Il se leva et analysa les blessures du nain, elles étaient plutot grave, la jambe saignaient et le dos était salement amoché par la chute.
L'explosion n'a surement pas dû lui être fatale mais des soins devaient lui être podigé et vite.
Il se mit en position de combat à coté de Gahn, au cas si la bête venaient l'attaquer.
La bête restait allongée à terre sous le coup de l'explosion, mais plus pour longtemps...


[Prochain post: Un lycan??]

Agrath Trak'Nard
Post N° 98

Agrath regarda la bête ; elle tenait à peine sur ses jambes, désorientée, elle poussa un dernier hurlement. Sa peau, complètement rongée par le feu, n'était plus cachée par sa fourrure qui avait littéralement flambé. De nombreuses plaies et écorchures ornaient son corps mutilé, dûes à la bombe et à la chute. Agrath la jaugea du regard : la haine était partie de ses yeux, et Agrath sut que l'animal n'était plus en état de faire quoi que ce soit. Le lycan allait sûrement tomber à terre, épuisé d'être resté debout, pour peut-être ne plus jamais se relever. Il se détourna de la scène, les gardes qui allaient arriver d'une minute à l'autre, décideraient de son sort...

Agrath, avant que les gardes n’arrivent, saisit Aldus par l’épaule et, le tirant à lui, lui parla à l’oreille :

Ecout’-moi camarad’, je suis vraiment dans la merd’. J’ai b’soin d’toi. J’peux pas m’permett’ de perdr’ l’soutien du comt’ d’Port-Pergas. Ce lycan va nous servir d’alibi. Il faut, il faut absolument qu’on trouv’ un’ explication plausibl’ à l’explosion d’cett’ auberg’. Ce lycan, qu’il ait fait un crim’ de plus ou d’moins, ça chang’ra rien pour lui. J’ai un’ solution qui arrang’ra tout l’mond’…

Va voir l’patron d’l’auberg’. Tu vas lui répéter exact’ment ce que j’vais t’dir’. Tu vas lui expliquer, que nous avons détruit son auberg’ suit’ à un malheureux accident, et qu’nous somm’ désolés pour lui. Dis-lui, que nous souhait’rions lui rendr’ un servic’ en échang’ de notr’ erreur. Dis-lui, que si nous somm’ accusés de cett’ erreur, nous n’pourrons pas payer. Nous n’pay’rons pas. Dis lui qu’le roi d’Port-Pergas, nous l’connaissons, et qu’nous pourrons nous en sortir, mais lui, il n’recevra rien, nous n’avons pas les moyens ni l’envie de payer.

Dis-lui d’réfléchir. Il y a un moyen de fair’ en sort’ qu’tout l’mond’ s’en sort’ sans dommag’, qu’il y a un moyen pour qu’il puiss’ revoir son auberg’, plus bell’ qu’avant. Dis-lui, qu’il a vu le Lycan sauter just’ après moi. Qu’j’ai fait sauter le premier étag’ de son auberg’, à caus’ qu’je voulais empêcher l’lycan de tuer des gens. Après tout, c’est bien c’qu’on a fait au final. Dis-lui, qu’si c’est la faut’ au lycan, l’comt’ va êtr’ content, car il verra à quoi il a échappé. Un lycan arrêté, et un seul mort, il va êtr’ très heureux d’avoir échappé au pir’, à la peur, au chaos dans la vill’. Ca va l’mettr’ d’bonn’ humeur, il va rembourser les dégâts. Dis-lui qu’si l’comt’ m’considèr’ comm’ un héros, je pens’rai à lui en premier. L’comt’ l’rembours’ra. Il y en a pour 1.000 Pièc’ d’or à peu près, donn’ lui ces 100 pièc’ d’or pour commencer, dis-lui que tu sais que ça n’représent’ que 10 % du prix de son auberg’, mais dis lui que s’il fait c’qu’on lui dit, il sera intégralement remboursé, et que les 100 pièc’, ça sera du bonus. Fais lui bien comprendr’, que sinon, il ne reverra jamais son auberg’, car personn’ n’paiera…

Ensuit’, dis-lui de vanter partout, Agrath d’l’avoir sauvé du lycan. La légend’ va s’diffuser tell’ment vit’, la rumeur aussi, qu’bientôt j’serai l’héros d’Port-Pergas et on viendra m’féliciter d’avoir fait sauter l’auberg’ et protégé la vill’ de cette horribl’ créatur’. C’que j’ai fait, au final, malgré un petit accès d’folie. Une fois cela fait, voici 50 pièc’ de plus. Va dans un’ tavern’, paie des coups, vant’ les exploits d’ton patron, d’comment j’ai tenté d’piéger l’lycan dans la chambr’ d’l’auberg’ avant d’sauter pr la fenêt’, puis comment j’l’ai poursuivi puis j’ai réussi à l’détruir’ à l’aid’ de mes bomb’. Tu connais ces saoûlards. Dans un’ heur’, tous jur’ront avoir été sur les lieux et avoir vu l’lycan entrer par les toits dans l’auberg’ et comment j’ai tout fait, héroïqu’ment, pour sauer Port-Pergas des griff’ d’lignobl’ monstrueux loup-garou. Les loup-garous sont haïs du peupl’. Personn’ n’pourra remettr’ en question cette version sans passer pour un horrib’ menteur, surtout qu’je suis déjà connu pour avoir sauvé la vill’. L’comt’ me croira parc’ que ça l’arrang’ra bien, et surtout parc’ que ça s’ra l’plus plausibl’. La version différent’, ne lui viendra probabl’ment jamais aux oreill’, et si elle lui parvenait, il n’aurait aucun’ raison d’la croir’ et traiterait sur’ment les gens véhiculant ceci comm’ des menteurs et des fourb’.

Agrath dit tout ceci précipitamment à Aldus, qui, comprenant l’importance de sa tache et de sa mission, partit directement retrouver l’aubergiste, qui, à quelques pas de la, pleurait encore sur son auberge détruite, persuadé qu’il ne la reverrait jamais. Agrath ne se faisait que moyennement du souci : d’abord parce que ce n’était pas sa nature, ensuite parce qu’Aldus était un homme de confiance, intimidant tout en inspirant le respect. Il saurait trouver les mots justes… Puis le mercenaire se tourna vers ses compagnons d’infortune...

Gahn venait d'ouvrir les yeux faiblement, en piteux état, mais heureusement il n'avait pas sombré dans un coma profond qui aurait pu lui être fatal. Elvilia était arrivée elle aussi... Il leur parla :

Les gard’ n’vont pas tarder. Ecoutez moi bien. SI nous voulons nous en tirer, il faut avoir tous la mêm’ version. Toi d’abord le traîtr’. L’comt’ va vouloir ta peau. Si tu veux t’en tirer, j’te conseill’ d’t’en tenir à ma version. Ainsi, tout l’mond’ s’ra gagnant. Nous étions en train d’discuter, je parlais de t’livrer au comt’ mais Gahn est intervenu en ta faveur. A c’moment-la, l’lycan est entré dans l’auberg’. Afin d’essayer d’le contrer, nous nous sommes battus contr’ lui, j’ai essayé de le piéger au péril de nos vies en f’sant sauter le premier étag’ de l’auberg’. Mais l’lycan a sauté avant l’explosion, puis s’est enfui vers la plac’ et a tué la femm’ de cett’ pauvr’ gamin’. Nous l’avons poursuivi malgré les risqu’, et nous avons réussi à l’arrêter malgré les risqu’. Gahn, j’te conseill’ de t’en tenir à cett’ version, d’abord si tu souhait’ conserver mon amitié, ensuit’ si tu veux sauver ton pirat’. Car sinon, je n’hésit’rai pas à l’sacrifier. Si tous deux nous soutenons qu’il a changé, qu’il regrett’ et ce genr’ de conn’ries, l’comt’ l’épargn’ra peut-êtr’, à nous d’nous montrer convaincants. Si nous n’somm’ pas unis, dans l’dout’ le comt’, et par esprit de vengeanc’, lui coup’ra la têt’. Et toi (se tournant vers la semi-elfe), si tu me rends ce servic’, je t’autoris’rai à m’aider dans ma tâch’, et j’oublierai notr’ petit différend. Nous somm’ tous gagnants dans l’histoir’. Il se pourrait mêm’ qu’on nous récompens’ et que nous gagniions l’estim’ du comt’.

Un’ dernièr’ chos’. Nous nous étions réunis car… (Agrath essayait de réfléchir à un mensonge qui soit plausible) oui, car nous souhaitions créer un nouveau groupuscule, la… La Garde Rouge, voila. Nous voulions créer un groupe de mercenaires, afin de lutter… Oui bien sûr, nous voulions en finir avec Zordas le traître, car nous le haïssons tous, n’est-ce pas ? Bien. Et toi Pirate, tu t’en voulais terribl’ment de ce qu’t’as fait. Et tu voulais t’amender. Pour ça que Gahn t’a pris sous son ail’, et qu’tu t’es joint à nous pour apporter la têt’ du traîtr’ au comt’, et demander son pardon. Car le traîtr’ t’a abusé et tu t’en veux terribl’ment. J’espèr’ qu’t’as fait des bonn’ actions dernièr’ment, sinon invent’-les. Sach’ te montrer convaincant, il en a d’ta vie.

Les gardes arrivaient, ils connaissaient de vue Gahn et Agrath et les respectaient, aussi ils n’avaient pas levé leurs armes, bien que les tenant à la main. Agrath lança une dernière phrase avant que les gardes arrivent à portée de voix :

Bien, vous savez tous c’qu’vous avez à fair’. Fait’ moi confianc’, et tout l’mond’ s’ra gagnant, mêm’ ce pauvr’ aubergist’ à qui j’ai démoli l’auberg’

[HRP : je me suis permis de faire se réveiller Gahn malgré son état et de faire arriver Elvilia,j'espère que vous n'y voyez pas d'inconvénient ; ainsi tout le monde peut entendre ; si ça vous pose problème dites le moi et je modifierai la phrase]

Agrath Trak'Nard - Action d'Aldus, un de ses hommes
Post N° 99

Suite aux explications d’Agrath, Aldus, qui ne fut pas inquiété par les gardes car absent lors des combats, s’en alla vers l’aubergiste qui pleurait, écroulé d’avoir perdu son outil de travail et le fruit d’une vie d’économies. Il s’approcha doucement, et parla doucement, de sa voix grave et bien timbrée, qui dégageait une noblesse et une autorité naturelles.

Vous aimeriez revoir votre auberge ?

C… Comment ? Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ? Et comment voudriez vous que je retrouve mon auberge, ils me l’ont littéralement démolie, ces… ces…

L’homme éclata en sanglots, tandis qu’Aldus enfonçait le clou…

Il est vrai qu’il y a beaucoup de dégâts. Tout le premier étage est démoli. Encore, dans votre malheur vous avez eu de la chance, le souffle de l’explosion a éteint l’incendie. Il devrait bien y en avoir pour… 1.000 écus afin de retaper votre auberge. Et à voir votre tête, vous n’avez pas cette somme. Mais… Si je vous disais que je connais le moyen pour que vous retrouviez votre auberge avant la fin de l’année, et plus belle qu’avant qui plus est ?

L’homme leva la tête, dans ses yeux se lisaient la méfiance et l’espoir mêlés, sans que l’un ou l’autre de ces deux sentiments puisse l’emporter.

Comment ? Si… Cette… Mon auberge, c’était toute ma vie. Je … Si, s’il y a un moyen pour retrouver mon auberge, je vous écoute.

Ecoutez-moi bien. N’ayez pas l’espoir que l’homme qui a détruit votre auberge puisse vous rembourser. Le Comte le connaît car il lui a rendu certains services, et même si cela peut amener à le déconsidérer, il lui pardonnera. De plus, c’est un mercenaire, il n’est pas richissime et ne pourra ni ne voudra vous rembourser, malgré le regret qu’il a d’avoir été amené à détruire votre auberge. C’est un malheureux malentendu.

L’homme, en entendant que la destruction de son auberge n’était le fruit que d’un « malentendu », leva la tête avec colère, mais Aldus l’arrêta d’un geste.

Attendez, laissez-moi finir. Accuser cet homme ne vous mènera à rien. Il ne pourra pas payer. Mais il y a une solution pour que vous retrouviez votre bien, en mieux qu’avant. Si, disons, le lycan, cet horrible lycan, qui aurait pu venir chez vous si Agrath ne l’avait pas arrêté, si la bête donc, était venue chez vous avant d’aller tuer cette pauvre femme… Agrath serait un héros. Il aurait été forcé de détruire la moitié de votre auberge, mais la bête aurait malheureusement sauté avant que tout n’explose. Après tout, vous êtes sorti avant que tout ne saute, vous avez vu Agrath sauter, puis le lycan peu après, qui est ensuite parti, grimpé… Sur cette pile de caisses la, monté sur les toits et parti agresser cette pauvre femme qui est morte. Agrath et d’autres se sont alors porté au secours de la gamine, et l’ont sauvée.

L’homme allait protester, ce n’était pas ce qu’il avait vu. Puis il comprit.

Bien. Après tout, vous avez bien vu Agrath sauter par la fenêtre, puis se précipiter au secours de la ville au péril de sa vie pour arrêter ce lycan. Il a sauvé plusieurs personnes ce soir, n’est-ce pas ? Et personne n’est mort par sa faute. Sachez qu’il est désolé de ce malentendu, de cette erreur, il regrette et aimerait vous dédommager, mais il ne peut pas, il n’a pas les moyens. Il m’a donné ceci pour vous. C’est tout ce qu’il a. (Aldus donna 100 pièces d’or à l’homme) Je sais que ce n’est que 10 % du prix des réparations, mais c’est tout ce qu’il a pu faire. Renoncez à une vengeance inutile qui ne vous servira de rien. Vous retrouverez votre auberge, d’ici peu, plus belle qu’avant. Le comte sera heureux de trouver une situation simple, vous lui rendrez service en vous en tenant à cette version ; le loup-garou est arrivé, Agrath a sauvé la ville de ses griffes. Situation simple, Le comte Graulind sera heureux que la bête ait été arrêtée sans mouvement de panique, et un seul mort. Un lycan aurait pu faire énormément plus de dégât. Il sera tellement content de voir à quoi sa ville a échappé, que ce ne sera que broutille pour lui de vous rembourser. Agrath demandera comme récompense pour avoir sauvé la ville, que le comte pense aux victimes. Il ne vous oubliera pas. Réfléchissez-y, vous avez tout à y gagner. Et surtout vous n’avez rien, plus rien à perdre.

L’aubergiste semblait résolu. Le message d’Aldus avait porté dans le cœur de l’homme…

Vous devriiez en parler ; dites ce que vous avez vu. La légende doit naître afin que tout le monde prétende avoir vu le lycan sauter par la fenêtre de votre auberge. Louez le ciel et remerciez Agrath de vous avoir sauvé du monstre qui avait pénétré chez vous. N’oubliez pas, plus cet homme sera populaire, plus avantageux ce sera pour vous…

Une lueur s’alluma dans les yeux de l’aubergiste. L’espoir. Il avait retrouvé une raison de vivre, un moyen de retrouver son bien le plus cher, un moyen de sortir grandi de l’épreuve, et, comme le lui avait dit le si intimidant chevalier, il n’avait rien, plus rien à perdre, et tout à gagner, et cela sans risque…

Aldus, voyant l’aubergiste convaincu, se dirigea vers des troquets où il savait trouver le public approprié. Il soupesa sa bourse : 50 pièces d’or, de quoi payer pas mal de tournées. Dans une heure, à la vitesse où les ragots vont dans une grande ville, tout le monde prétendrait avoir vu la scène, le lycan tenter d’égorger les clients de la taverne, et Agrath sauver tout le monde et pourfendre le lycan d’un coup de hache. D’ailleurs dans une heure, songea Aldus en souriant, Agrath serait un géant de 10 pieds de haut, beau comme un dieu, et crachant le feu comme un dragon… Ce qui, à part peut-être pour le coup du feu, était quand même, il faut le dire, bien loin de la réalité !

[HRP : merci de m'enlever 150 Or utilisés pou indemniser l'aubergiste et payer des coups]
[S : Fait]

Post n°164
<Gahn>

* Teuh, il n’a vraiment pas changé... C'est bien ce qui m'inquiète...*

C'est avec soulagement que Gahn rouvrit les yeux, regardant ces visages familiers et étrangers autour de lui. Erganum, le visage fermé, écoutait encore Agrath finir sa phrase. Une elfe, d'une beauté que le guerrier avait peu vu, adoptait la même attitude. Décidemment, encore une fois, seul le nain avait mal fini. Il s'en voulut énormément, terminer ce combat dans un état pareil le mettait hors de lui, intérieurement seulement, les forces lui manquait pour exprimer sa colère.

*Gahn? Oh bon sang Gahn, tu vas bien?*
La voie de Nhev réconfortait le guerrier pour la première fois. Il sentait enfin de l'attachement pour ce curieux personnage dans sa tête.

*Oui, ça pourrait aller plus mal...*

Agrath ayant fini sa longue proposition, et ne voyant pas les deux autres interlocuteurs bouger, le nain lança sa réponse :
-Je ferais comme tu as dit, Agrath...

En son for intérieur, le nain sentit qu'une chose devait avoir changé. Peut-être ne connaissait-il pas assez son vieil allié, peut-être rien n'avait-il changé, cependant, Gahn ne put s'empêcher d'être déranger par les propos de son camarade. Il tut ses doutes, n'ayant aucune utilité. Le temps dirait s'il avait raison ou non...

Post n°165
<Gahn>

L'aigle, ou peut importe ce qu'il était, avait fait une opération assez étrange. Sa disparition redonna de la force au demi-nain, qui, considérant qu'il pouvait marcher, se leva lentement.

*Je n'ai jamais vu une chose pareille* Assura Nhev. *Ce doit être une créature d'une puissance importante...*
Gahn considéra le tas de cendres et le visage de l'elfe qui pleurait à chaude larmes sur son infortuné compagnon.

Il s'approcha. Ne connaissant pas son interlocutrice, il se sentit mal à
L’aise, cependant, il essaya de la réconforter du mieux qu'il put.
Le guerrier posa sa main sur l'épaule de l'elfe, et dit :

-Ton compagnon, quel qu'il ait été, a été bon avec nous. Il m'a guéri, et je l'en remercie. Je suppose que j'ai une dette envers toi désormais, que j'honorerais avec plaisir...

Décidemment, Gahn n'avait pas les mots justes dans ce genre de situation. Aussi laissa-t-il la jeune elfe à son chagrin. Considérant Agrath et Erganum se défiant quelques peu du regard, le guerrier sortit du petit cercle qui s'était formé. Il se dirigea vers le loup.
Son infortuné adversaire semblait affreusement souffrir. Il était au bord du précipice et son apparence le reflétait bien. Bizarrement et contre toute logique, Gahn eut de la sympathie pour celui qui quelques minutes auparavant avait tué une mère sans plus de remords.

*C'est un lycan, Gahn. Il n'y a rien de bon en lui.* Lança Nhev, sembla deviner ce que le nain mijotait.
-Il n'est pas lui même, Nhev, chuchota Gahn. Il faut que j'essaie...
*Espèce d'inconscient, il est encore assez en vie pour te dévorer un bras !*

Gahn pénétra alors dans le cercle de flammes. Celles ci s'estompaient lentement alors que le demi-nain s'approchait. Il tendit la main vers le loup, voulant tester sa réaction. Il gardait cependant ses sens aux aguets. Il était fou, mais pas au point de perdre une main...

Post n°166
<Gahn>

Le loup regarda un instant la main du demi-nain. Si il n'avait pas été aussi grièvement bléssé, Gahn n'aurait probablement plus de main à l'heure qu'il est. Au lieu de cela, le loup sombra un peu plus, montrant au guerrier que son temps étai compté.

*Qu'est-ce que tu veux en faire? C'est un lycan bon sang ! J'ai du en tuer des dixaine de mon vivant !*

-Bon sang Nhev, je sais seulement que je dois le faire, et contre toute logique ! Cette personne n'est pas un lycan, c'et un humain avant tout. Et si je peux l'aider, je le ferais.

Gahn se retourna, et vit qu'Agrath et Erganum se défiait toujours du regard. Apparemment, il n'avait pas l'intention de s'intéréssé à ce que ferais le nain. Il dégraffa sa cape et la mis sur son ancien ennemi. Cela ne cachait que la moitié de la bête, mais peu lui importait, l'alchimiste n'était pas loin, peut-être pourrait-il l'aider.

Sortant des braises qui restaient allumées, Gahn se dirigea rapidement vers l'alchimiste. Il se doutait qu'il avait du être vu, cela pouvait avoir un effet extrêment négatif à ce moment là. Tout ce qu'il pouvait faire, c'et espérer que personne ne l'avait vu faire cela...

Au travers des ruelles, le guerrier ne rencontrait personne, la nuit et la peur avaient enfermées les Pergasiens chez eux. C'est alors qu'à un virage, Gahn vit avec soulagement que la boutique de l'alchimiste était toujours occupée. Il regarda à droite, puis à gauche, et le lança dans sa direction...

Action suivant auprès d'Algar l'alchimiste.

Les gardes s'approchèrent a toute allure du groupe rassemblé

Ils savaient que tout était parti de la, et au vu de la belle pagaille qui avait eu lieu, ils avaient bien l'intention d'arrêter tout le monde pour interrogatoire...

Des dizaines de gardes essoufflés entourèrent le petit groupe...

Agrath Trak'Nard
Post N° 100

Agrath regarda Gahn partir, courir, le dos courbé, dans sa tentative d'éviter les gardes, et se rendre chez l'alchimiste...

Il chuchota à Elgor, de manière à ce que nul autre n'entende :

"Bon sang, je ne sais pas ce que ce fou de nain veut faire ! Il l'emmène chez l'alchimiste ? Mais oui ! Il veut sauver le lycan ! Par Agrath, s'il y arrive, ça sera une grande première je n'ai jamais entendu dire que cette maladie se soigne, c'est bien pour ça qu'on tue les lycans sans chercher à les soigner... Remarque, y'a des rumeurs qui courent sur une formule qu'aurait mis au point un alchimiste avant de se faire dévorer par son sujet d'études... ON dit que ça a fini par marcher, et que cette formule est connue de certains alchimistes, même si la plupart ne l'ont jamais essayée, convaincus qu'elle est inutile et ne marche pas. Tu en as entendu parler, Elgor ?"

"Oui. J'ai entendu des choses à son sujet... IL faudrait ... Oui on m'avait dit les ingrédients, mais je n'en sais pas plus... ON m'a dit qu'il fallait...
Lotion cicatrisante x 1
Goule x 3
Oeil de loup x 5
Verte mort x 4
Amanite x 5
Soir d'été x 3
Coeur Fol x 3
Coll x 6
... Pour la confectionner."

"Bien. Je ne sais pas ce que Gahn a en tête, mais j'ai besoin de son appui et de son aide. Aussi tu vas te mettre en contact avec lui, suis-le, sans te faire remarquer. Si il doit se cacher, tu serviras d'intermédiaire, tu sais passer inaperçu et on n'a rien à te reprocher. Vas le voir, et aide le à récolter les ingrédients nécessaires. Voici 100 pièces d'or, utilise les si nécessaire pour acheter les ingrédients."

Elgor se dirigea silencieusement vers la maison de l'alchimiste, afin de seconder Gahn dans sa tâche, tandis qu'Agrath déclarait aux gardes qui s'amassaient, un peu affolés, autour du petit groupe :

Conduisez-nous au général, j'ai bien des chos' à lui dir', sur les évèn'ments qui vienn' de s'produir'.

[HRP : Ca serait bien qu'un MDJ fasse intervenir les gardes, voire le général]

Les soldats alertés pas le bruit des explosions, la fumée et le début d'incendie s'étaient dirigés vers la taverne au pas de course. Ce qu'ils virent en arrivant n'était que destruction et désolation. Ils se dispersèrent pour couvrir toute la place et trouver les coupables de tout ce carnage. Alors que certains soldats aidaient les habitants à fouiller les décombres, un homme de petite taille s'approcha d'eux.

Conduisez-nous au général, j'ai bien des chos' à lui dir', sur les évèn'ments qui vienn' de s'produir'.

Un soldat, probablement le plus gradé sur les lieux s'approcha de lui.

"Bien, dans ce cas, suivez-moi." Puis s'adressant aux autres. "Vous, restez ici et empêchez quiconque de quitter la zone."

Le soldat quitta la place suivi par Agrath, et se dirigea vers la citadelle. Les soldats de garde les laissèrent passer. Après quelques instants supplémentaires, le soldat frappa à la porte menant aux quartiers du général et entra. Il laissa Agrath dans le couloir le temps de s'entretenir un court instant avec lui. Il revint immédiatement et lui demanda de bien vouloir entrer.

Alors, vous vouliez me voir, mon cher Agrath.

Le général avait légèrement tiqué en prononçant le nom d'Agrath, car pour une raison inconnue il avait l'impression que la personne se trouvant devant n'était pas étrangère aux évènements se déroulant actuellement dans la ville.

Donc, il parait que vous vouliez me parler au sujet de ce qui se passe actuellement. Vous avez toute mon attention.

Le général avait bien insisté sur le mot toute. Il fixait Agrath droit dans les yeux.