[Gahn] Un nouveau départ?

Post n°130
<Gahn>


Action précédente parmis les Veilleurs



Le flot des évènements avait emportés Gahn jusque à Hautesylve, une fois encore. La course poursuite dans la forêt lui semblait maintenant être à des années de sa situation actuelle.

Cela faisait trois semaines que Gahn ne s'était pas montrés en ville, passant le plus clair de son temps dans sa chambre de la maison de guérison. Son bras allait mieux, ainsi que sa jambe finalement.
Ce n'était pas tellement son corps qui avait changé durant ces semaines de repos, mais plus son esprit.

La vengeance, le courroux qui l'animait, qui l'avait fait vivre ces derniers mois de traque l'avait quitté, le laissant comme une coquille vide, dépourvu d'énergie.

L'absence de but avait transformés Gahn en une ombre : il avait rapidement sombré, se refugiant dans une dose d'alcool plus importante (même pour un nain). Son entrainement avait été négligé, tout comme son équipement. Même sa barbe, d'habitude parfaite, était ébouriffée.

C'est par une fraiche nuit qu'un déclic se produisit.

- Sortez-moi cet olibrius de mon établissement !Glapit la petite voie d'un tavernier apparemment en manque de confiance.
La porte de l'auberge s'ouvrit à la volée, laissant apparaitre deux hommes d'armes trainant un autre homme, plus petit, hors de la taverne.

-Déguerpis, espèce de minable, et ne remets pas les pieds ici !
Les deux colosses retournèrent dans la taverne, laissant le nain sur le pavé.

La lumière d'une torche municipale découvrit le visage de l'infortuné client. Livide, les yeux rougis par des litres de boisson, une odeur de moisi se dégageant de ses vêtements et de sa bouche. Qui aurait pu croire que ce personnage avait, quelques temps auparavant, protégés Port-Pergas d'un coup d'état. Qui aurait pu croire que ce déchet, ce rebus de la société, avait été un "héros", quoique le mot était un peu fort. Personne n'aurait pu s'en douter. Personne.

Pourtant lui le savait, et il pouvait constater sa déchéance, la médiocrité de sa situation. Il se faisait honte.
-Qu'est-ce qui m'est arrivé? Chuchota la voie rocailleuse de Gahn. Que suis-je devenu?
-Tu as touché le fond on dirait.

La voie d'un interlocuteur ne frappa pas Gahn au premier instant. Puis, lentement, il constata que quelqu'un lui parlait. Un nain, comme lui. Il se tenait adossé là, contre le mur de l'auberge d'où Gahn avait été jeté. Il le regardait, amusé, derrière sa barbe blanche d'une opulence féérique.

-Qui es tu?
Moi? Oh pas grand chose. Je ne suis rien de plus que le fruit de ton imagination... De ton imagination et de ces tonneaux de bière que tu as bu sans payer !
L'anecdote fit sourire Gahn.
-Qu'est-ce que je suis censé comprendre?
-Que tu dois changer. Tu n'es pas un ivrogne, encore moins ce genre de paria. Tu es un guerrier. Le dernier du clan Bjoränn. Tu portes sur toi le kilt de ce clan qui il y a des années à été exterminer pour sa bravoure-
-Je me fiche d'être un Bjoränn !! Rugit le guerrier. Ce que je veux, c'est Amon !! Je veux sa tête sur une pique, et je veux la lui trancher moi même !! Mais je ne peux pas... Je ne peux pas...
-Il ne tient qu'à toi que cela change. Réveilles-toi, et trouves un but à ta vie.

Gahn saisi ce que son imagination lui disait. Juste après cela, il glissa dans un profond sommeil. Que deviendrais le nain en se réveillant?

Post n°131
<Gahn>


Action suivante sur les routes...

Le soleil perçait le lendemain matin. Un rayon de soleil blâfard frappa Gahn au visage alors que celui ci ornait le trottoir.
-Grmblbe... Mal à la tête...

La ville se réveillait lentement, hormis les sentinelles qui montaient une garde sans relâche face à la menace d'Agramand. Les premiers debouts sortaient de leurs maisons, vaquant à leurs occupations, lorsque Gahn s'accroupissait, victime de plus grand mal de crâne que la Création aie pu permettre.
L'apparition de la veille avait fait son effet. Le nain, bien que toujours aussi repoussant que la veille, brillait d'un nouveau regard. Une certaine force l'animait de nouveau.

D'un pas vif, le guerrier traversa la ville jusqu'à sa chambre dans la maison de guérison. Le spectacle faisait peine à voire. Il tira les rideaux et laissa la lumière envahire la pièce.
Gahn ne tarda pas à se reprendre en main, il tailla et noua sa barbe dans le style de son clan après s'être laver.
Rapidement, il retrouva son rituel pour l'équipier. D'abord sa cape, puis, à sa gauche, sa hache, trophée de la bataille de Port-Pergas. Ensuite, son bouclier, arnaché dans son dos. Son arbalète fermait la marche, avec quelques carreaux.

-Enfin, je me retrouve... un peu...
Passant son capuchon, comme au premier jours, Gahn quitta sa chambre sans un regard derrière lui, comme pour exorciser cette période de sa vie. Seul les moments à venir étaient importants.

-Plus de repos désormais, la route sera longue. Direction Port-Pergas.

[Amis mdj, pouvez vous mettre à jour mon profil : retirer hache en acier trempé et rajouter arbalète bien équilibrée. La transaction s'était faite un peu avant les vacances, d'où ce petit (gros) retard de ma part. Merci beaucoup ]