[Saega] Courte attente

Post n°99
Saega

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Voilà qu’Anhiya, Franel et Jovaris en compagnie d’Ectore attendaient aux portes de la ville que le serviteur de ce dernier ne les rejoigne. Celui-ci les avait quittés temporairement d’après ces dires, le petit déjeuner fini. Le maître avait tenu à payer pour les repas en plus des chambres. Le groupe étant à court d’argent, il n’avait pu se permettre de refuser.

Concentrons-nous à présent sur Ectore. Il s’agit d’un homme d’âge mur, ces cheveux étaient encore tous châtains. Il avait un visage peu expressif, froid, qui ne reflétait aucunement sa passion pour la vie. Il présentait l’embonpoint caractéristique des bons vivants, mais aussi l’apparence élancée de ceux qui conservent leur santé en recourant à divers exercices physiques. Raison pour laquelle, bien que n’étant point infortuné, il voyageait toujours à pied, sauf en cas de force majeurs, telle la traversée d’une mer ou d’un océan – il n’est pas encore capable de marcher sur les flots tels des charlatans se faisant passer pour l’engeance de divinités ou pire pour des pseudos-divinités.

Il était aussi assez allongé, et avait un bras qu’il ne pouvait plus plier suite à un bête accident. Plus précisément, à cause d’un accident avec une bête, un sanglier. Dans sa jeunesse, il se targuait d’être bon chasseur, seulement, ce fut lui qui se fit chasser finalement. Il s’en sortit de justesse. Il n’a pas abandonné ces voyages, mais depuis, il ne parcourt plus les terres seuls.

Il a constamment son serviteur avec lui. Mais, il est inutile d’approfondir plus à son sujet. Son nom n’apportant rien de plus. Et sa description inutile car il ressemble à la plupart des gens. On peut le définir en un seul mot : commun.

Enfin, après plus d’un quart d’heure d’attente ennuyeuse, le servant revint, mais accompagné. Et la nouvelle venue n’avait pas l’air commode. Enfin, quelle femme serait commode si elle avait des bras potentiellement capable de réduire en poudre le moindre rocher se mettant en travers de son chemin. De plus, le reste de son corps était du même acabit, musclé mais à outrance. Pourtant, toute cette masse musculaire était bien proportionnée. Et la vision de cette femme n’était pas désagréable, enfin au moins pour ceux qui ont un penchant pour les femmes masculines.

« Maître, j’ai r’cruté c’tte dame. Elle a dit qu’elle v’lait v’nir ‘vec nous. J’savais qu’vous cherchiez d’l’aide, ‘lors j’l’ai ram’né. ‘Lors maître, peut v’nir ‘vec nous ? »
« Mais, pourquoi pas. Toute aide est la bienvenue. Mais, dites-moi ma chère, d’après ce que je peux voir, vous semblez avoir… hum… un physique peu commun. Dans quelle branche précise travaillez-vous ? »
« Moi ?! s’exclama-t-elle avec une surprise feinte tout en faisant jouer ces muscles. Je suis dans la recherche. Je recherche les personnes disparus principalement. »
«Ma fois, ça à l’air passionnant. Mais, nous pourrons en reparler plus amplement lors du trajet vers Hautesylve. Il me tarde de quitter cette cité. »

De leur côté les trois compagnons du regretté Saega, accueillait cette nouvelle arrivante avec moi de joie. Surtout Jovaris, car lui la connaissait bien.

« Tss, la vipère est là, susurra-t-il pour lui-même. Puis, il chuchota à l’attention unique d’Anhiya et du prêtre : Il s’agit d’une chasseuse de primes, je suppose qu’elle est là pour la prime de Saega. Ca ne m’étonnerait pas que ces hommes (et femmes évidemment) nous tendent une embuscade, plus loin dans la forêt probablement. »
« Je ne crois pas que ce soit un problème alors, répondit la jeune femme calmement. Je pense que d’ici là, de l’aide nous aura été adjointe. »
« Que veux-tu exactement dire par là Anhiya ? demanda Franel »
« Tu verras bien, mais j’ai l’impression qu’Ectore sera surpris en voyant la quantité de personnes qui l’accompagnera à Hautesylve. »


Le prêtre avait d’autres questions, mais il dut les garder pour un autre moment. Ectore avait donné l’ordre du départ. Finalement, la petite compagnie s’éloigna enfin des portes de la cité portuaire. Elle était suivie par un âne, propriété du maître, qui transportait tout le nécessaire de survie pour les voyages terrestres. Le soleil n’était levé depuis à peine plus d’une heure que déjà il disparaissait derrière de gros nuages grisâtres annonciateurs de mauvais temps pour un bon moment. Les voyageurs auraient de la chance, si les ondées ne faisaient pas leur apparition avant midi.

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